Mondial Russie-2018 (Gr.B/1ère Jr.): Défaite du Maroc face à l'Iran (0-1)
Argos, l’institut de marketing spécialisé dans le sondages haut précision a effectué une étude quantitative et qualitative, sous le thème « Quel est l’état du public marocain à la veille de la Coupe du monde ? ».
Cette étude se penche sur quatre principaux axes, à savoir « La symbolique associée au football », « Les performances attendues au 1er tour », « Perception de l’évolution du football », et enfin les « Attentes : un défi aux pouvoir publics pour encourager et piloter la professionnalisation ». Éclairage.
Parmi les questions qui ont été abordées par les auteurs de l’étude figurent, entre autres, l’importance réelle que revêt le football aux yeux des Marocains et leurs attentes pour l’avenir de ce sport dans le pays.
La démarche qualitative de l’étude consiste dans la conduite de 3 Focus Groups auprès de supporters marocains, âgés de 20 à 45 ans. Ils étaient en total 400 personnes à répondre à l’enquête en ligne.
La symbolique associée au football
Questionnés sur l’importance que revêt le foot dans leur vie, les citoyens marocains affirment, à une majorité écrasante, se sentir très concernés par le football. Ce sport est déclaré important à très important par 88% des Marocains (sexes et CSP confondus).
Les performances attendues au premier tour
Les différents publics rencontrés disent avoir été pour la plupart, surpris par la qualification de l’Equipe nationale marocaine de football à la Coupe du monde, du fait d’une double décennie d’absence aux précédentes éditions.
Quelle que soit la position des personnes interviewées, la participation du Maroc à cette compétition a été matérialisée par la victoire de l’Equipe Nationale face à la Côte d’Ivoire à Abidjan, a noté Argos.
Selon le même sondage, face au Portugal, les Maroc envisagent une victoire à 42,77%, même si d’après les participants, le Portugal serait plus fort que l’Equipe nationale marocaine à tous les niveaux.
Plébiscité par ces derniers, le facteur déséquilibrant porte le nom de Cristiano Ronaldo : « Ronaldo, c’est 5 ballons d’or ! Avec ou sans lui, le Portugal n’est absolument pas la même équipe. Ce sera sans doute sa dernière Coupe du monde, il sera donc au top se da forme ».
Concernant la 3e rencontre contre l’Espagne, l’écrasante majorité considère que l’espoir n’est pas permis. Seuls 8,90% des sondés pensent à une victoire marocaine. Le son de cloche est le même à travers l’ensemble des réunions organisées au sein des locaux d’Argos.
Mehdi Benatia, le joueur plébiscité
La page de l’amateurisme est tournée. Dans les différentes réunions du groupe, les participants font part de positions plutôt positives quant à la tournure qu’a prise le football.
Toujours dans le cadre de l’étude d’Argos sur l’esprit marocain dans le cadre de la coupe du monde, la présence des binationaux au sein de l’effectif marocain apporte une valeur ajoutée indéniable, au regard de leurs qualités intrinsèques.
La formation européenne est présentée comme étant un idéal incarné par des joueurs emblématiques tels que Mehdi Benatia, plébiscité à 53,45% en tant que pièce maitresse de l’effectif, selon le sondage Argos, devant Hakim Ziyech (27,48%) et Mbark Boussoufa (19,07%).
Quid du rôle des réseaux sociaux ?
La publication sur les réseaux sociaux de la « vie privée » des joueurs est particulièrement suivie et appréciée. La majorité des interviewées valorisent le joueur formé et résident à l’étranger, qui n’hésite pas à partager son quotidien en affichant fièrement certains codes culturels marocains (chants, cuisine, traditions…).
Le sondage illustre le rapprochement consolidé entre le public marocain et la sélection. En effet, les Marocains ne nourrissent que des sentiments positifs envers cette formation et se disent passionnés (40,17%), attachés (32,95%), et éprouvent de la sympathie (21,97%) à son égard.
Les attentes…
La majorité pense que le processus de professionnalisation du football marocain renforcera l’attractivité du sport national avec une meilleure rétention de nos talents et permettra d’attirer de potentiels investisseurs et/ou promoteurs du sport : « La possibilité d’investir dans le football va exister, car les clubs vont tous être dans l’obligation de migrer du statut d’association à celui d’une véritable société », ont affirmé les interviewées.
I.JIRRARI