Nadia Fettah intervient lors des réunions de printemps FMI/GBM
C’est désormais de notoriété mondiale : le Maroc sera l’hôte des Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale en octobre prochain à Marrakech. Outre la satisfaction et la fierté d’avoir été sélectionné, d’ailleurs dès 2018, bien avant la pandémie de la Covid-19, le Maroc a la lourde responsabilité d’être à la hauteur des enjeux d’organisation et d’accueil de cet événement à portée planétaire.
Aussi, le Gouvernement, d’une part pour le volet organisationnel, et Bank Al-Maghrib d’autre part, en tant que président du comité scientifique de l’événement, sont mobilisés pour garantir le succès opérationnel de cette grande messe mondiale, avec l’ambition de recevoir plus de 14 000 personnes en octobre à Marrakech, là où nous avions déjà accueilli la COP22. Le Maroc se doit de briller de mille feux, de se parer de ses plus beaux atours et de faire honneur à sa réputation d’hôte d’exception, et il s’y prépare ardument.
Mais, au-delà de la forme et sur le fond, les Assemblées annuelles ne sont pas des événements de représentation : ce sont bel et bien des échéances avec des agendas décisionnels précis. Et, ne pas prendre la mesure de la profondeur des attentes de ces événements est un risque d’en minimiser l’ampleur et la portée.
Dans ce contexte, La Nouvelle Tribune, naturellement portée par son intérêt affirmé pour les questions financières et économiques, a voulu lever un peu plus le voile sur ce qui a été désigné comme étant « The Road to Marrakech », une série de jalons préparatifs pour les Assemblées d’octobre. Nous avons cherché d’abord à comprendre précisément quelles sont les missions, les organes et les capacités du FMI et de la Banque mondiale, ce qui les distingue et ce qui les rend complémentaires dans leur action.
Ensuite, grâce à la coopération précieuse des équipes du FMI et de la Banque mondiale, pour laquelle nous les remercions vivement, nous avons cherché à dresser le tableau de la relation dense qui lie ces institutions au Maroc. Ce qui en ressort très concrètement et qui conforte le choix du Maroc en tant que pays hôte des Assemblées, c’est que sa marche volontariste vers un développement économique en phase avec les attentes du pays, mais aussi ses capacités, est positivement sanctionnée, et ce depuis des années par nos partenaires internationaux.
Ce numéro spécial a donc pour ambition de vous apporter, chères lectrices et chers lecteurs, des clés de lecture et de compréhension à la fois des évolutions structurelles que connaît le Maroc, mais aussi de leur imbrication plus largement dans les problématiques mondiales et les réponses conjointes que le FMI et la Banque mondiale y apportent, notamment à l’aune de l’événement d’octobre prochain. Nous espérons qu’à la lecture de cette édition, pour leur grand retour en Afrique après 50 ans et dans le monde arabe après 20 ans, il vous apparaîtra qu’il n’est pas fortuit que les Assemblées annuelles se tiennent au Maroc.
Zouhair Yata