La police nationale espagnole a procédé à l’arrestation, mercredi à Vitoria (Nord) et à Alicante (Est), de deux personnes en lien avec l’organisation terroriste Daech, dans le cadre de deux opérations conduites en collaboration avec les autorités marocaines.
Il s’agit, selon un communiqué du ministère espagnol de l’Intérieur, d’un homme de nationalité marocaine âgé de 41 ans et d’une femme de nationalité espagnole âgée de 36 ans.
Le ressortissant marocain arrêté à Vitoria est « un ex-combattant du front Al Nosra qui assumait, depuis son retour de Syrie, un rôle clé dans la structure d’endoctrinement et de recrutement pour le compte de Daech, l’objectif final étant l’envoi d’adeptes à la zone de conflit syro-irakienne pour combattre dans les rangs » de cette organisation terroriste, explique la même source.
Le mis en cause a reçu un entrainement militaire de la part du front Al Nosra, branche syrienne et libanaise d’Al Qaeda, avant de l’abandonner à cause de désaccords avec certains de ses postulats, pour rejoindre ensuite Daech.
L’enquête des services de sécurité a révélé que cet individu a focalisé son activité, au cours des deux dernières années, sur le recrutement de jeunes pour le compte de Daech, en maintenant des relations directes étroites avec ses cibles et en évitant d’utiliser les réseaux sociaux pour ne pas être repéré.
La femme appréhendée à Alicante, qui collaborait avec l’organisation terroriste Daech, a tenté de se déplacer avec ses quatre enfants mineurs à la zone de conflit syro-irakienne pour rejoindre les rangs de cette organisation terroriste, fait savoir encore le département espagnol de l’Intérieur.
Elle exécutait « d’importantes tâches de propagande à travers les réseaux sociaux où elle faisait usage d’emblèmes jihadistes agressifs et publiait des vidéos à caractère extrêmement violent qu’elle produisait elle même », ajoute la même source, faisant savoir que le mari de la mise en cause a trouvé la mort dans la zone de conflit syro-irakienne.
Un total de 190 terroristes présumés ont été arrêtés par les services de sécurité espagnols depuis l’activation en 2015 du niveau 4 de l’alerte antiterroriste.
Démantèlement d’un réseau d’immigration clandestine
La police nationale espagnole a annoncé mardi le démantèlement de « l’un des plus importants réseaux d’immigration clandestine et de trafic d’êtres humains », dans le cadre d’une opération menée en collaboration avec les autorités marocaines.
Cette opération a été menée sur deux phases, dont la première en territoire espagnol s’est soldée par « l’arrestation de sept personnes d’origine nigériane membres d’une bande spécialisée également dans l’exploitation sexuelle de femmes de la même nationalité », précise la même source dans un communiqué.
L’information obtenue dans le cadre de l’enquête a conduit les forces de sécurité à trois autres ressortissants nigérians, poursuit le communiqué, ajoutant que la police a pu réunir les preuves nécessaires pour établir que ces trois individus dirigeaient ce réseau d’immigration clandestine actif depuis 2008.
L’enquête ayant permis le démantèlement de ce réseau criminel a été lancée en 2015, après la découverte de l’une de ses victimes âgée uniquement de 16 ans, fait savoir la police espagnole, précisant que les victimes de cette bande étaient soumises à des conditions de vie excessivement dures.
Selon la police espagnole, cette opération d’envergure a permis le démantèlement d’un « réseau responsable de la grande majorité des opérations de trafic illégal de migrants à travers le détroit durant les dernières années ».
LNT avec Map