Le facteur humain à l’origine de plus de 80% des accidents de la route, tandis que les facteurs liés à l’infrastructure, au volume du trafic, aux conditions climatiques, aux caractéristiques du véhicule et à son état mécanique ne dépassent pas 20% des causes des accidents de la route, a fait savoir le secrétaire permanent du comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), Benacer Boulaajoul. Dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la Journée nationale de la sécurité routière célébrée le 18 février de chaque année, M. Boulaajoul a précisé que le comportement humain, le non respect du code de la route, le dépassement de la vitesse autorisée représentent les principales causes de l’augmentation du nombre des accidents de la route, mettant l’accent sur l’importance de développer des programmes de sensibilisation, de conscientisation visant à réduire ces comportements.
Le CNPAC a élaboré, en collaboration avec la banque mondiale et des experts internationaux, une nouvelle stratégie nationale de sécurité routière 2016-2025 fondée sur une vision globale s’articulant autour du renforcement d’un comportement citoyen conforme aux exigences de la sécurité routière, de la mise en place de panneaux de signalisation de sécurité sur la base des résultats de l’évaluation générale de la stratégie relative à la décennie précédente et de l’étude de tous les facteurs qui sont de nature à améliorer la sécurité routière au Royaume, a souligné le responsable.
Cette stratégie se base sur deux principes, à savoir la réduction du nombre de morts dans les accidents de la route de 25% durant les 5 prochaines années et de 50% pendant les 10 prochaines années, a expliqué M. M.Boulaajoul qui a affirmé que les objectifs précités constituent un véritable défi pour toutes les instances travaillant sur le dossier de la sécurité routière à l’échelle nationale et locale.
D’autre part, le responsable a fait remarquer que le nouveau code de la route, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement relative à la sécurité routière, a contribué de manière »positive » à juguler le fléau des accidents de la circulation à travers la création du concept de conducteur professionnel, le permis à points, un nouveau système des amendes transactionnelles et forfaitaires, des commissions d’enquête sur les accidents mortels.
M. Boulaajoul a expliqué que le nouveau code de la route a défini un nouveau concept du contrôle de vitesse, de la surveillance de la charge légale des camions, de la lutte contre la violence routière en adoptant le principe de la gradation des sanctions selon la gravité de l’accident, d’une répartition équitable des responsabilités entre le chargeur et le conducteur, outre les dispositions relatives à la mise à niveau, à la modernisation du contrôle routier, l’organisation de sessions d’éducation à la sécurité routière, la mise à niveau du secteur, le contrôle technique, l’apprentissage de la conduite à l’auto-école.
Concernant l’axe de la sensibilisation, le CNPAC a élaboré un plan quinquennal visant à sensibiliser les usagers de la route à travers l’organisation d’opérations ciblées, à sensibiliser les jeunes usagers de la route, notamment les enfants, à la sécurité routière dans les espaces scolaires, à informer le public sur les nouvelles dispositions, législations relatives à la sécurité routière, à valoriser les efforts déployés par les différents acteurs, intervenants des secteur privé et public et à développer l’expertise dans le domaine de la sécurité routière.
M. Boulaajoul a précisé que le CNPAC organise également des opérations de communication numérique directes, des opération de sensibilisation sur l’éducation à la sécurité routière et s’attèle à produire des produits audiovisuels et des produits de communication écrite variés.
Le nombre de personnes tuées dans les accidents de circulation au Maroc s’est élevé à 3.593 durant l’année écoulée contre 3565 en 2015, enregistrant une légère hausse de 0,79%, selon les statistiques provisoires des accidents de la circulation de 2016.
Ces statistiques font ressortir une progression de 3,36% du nombre de tués à 984 personnes en périmètre urbain et une diminution de 0,15% à 2.609 en hors périmètre urbain.
LNT avec MAP