Le HCP vient de publier ses derniers indicateurs concernant le marché du travail et son évolution. Entre le deuxième trimestre de 2021 et la même période de 2022, l’économie nationale a créé 133.000 postes d’emploi, résultant d’une création de 285.000 en milieu urbain et d’une perte de 152.000 postes en milieu rural, contre une création de 405.000 postes d’emploi au deuxième trimestre de 2021 et d’une perte de 589.000 postes au deuxième trimestre de 2020.
Le secteur des services a créé 237.000 postes, celui de l’industrie 76.000 postes, des BTP 30.000 postes, alors que l’agriculture, forêt et pêche a en perdu 210.000. Par ailleurs, avec une baisse de 218.000 chômeurs, résultant d’une réduction de 182.000 chômeurs en milieu urbain et de 36.000 en milieu rural, le volume de chômage a atteint 1.387.000 personnes au niveau national.
Le taux de chômage est ainsi passé de 12,8% à 11,2% au niveau national, de 18,2% à 15,5% en milieu urbain et de 4,8% à 4,2% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (30,2%), les diplômés (18%) et les femmes (15,1%). Le volume du sous-emploi a reculé, durant la même période, de 999.000 à 939.000 personnes, de 551.000 à 500.000 dans les villes et de 448.000 à 439.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé, au niveau national, de 9,2% à 8,5%, de 8,9% à 7,7% en milieu urbain et de 9,5% à 9,6% en milieu rural.
Baisse de l’activité
Le taux d’activité a baissé de 0,9 point, par rapport à la même période de 2021, pour s’établir à 45,2%. Cette baisse résulte de l’accroissement de la population en âge d’activité (15 ans et plus) de 1,4 et de la baisse de la population active de 1%. La baisse du taux d’activité est plus prononcée en milieu rural (-2,1 points), passant de 52,9% à 50,8%, qu’en milieu urbain (-0,3 point), passant de 42,6% à 42,3%. Cette baisse a concerné plus les femmes (-1,2 point), passant de 22,5% à 21,3% que les hommes (-0,7 point), de 70,6% à 69,9%.
Le taux d’emploi, quant à lui, a stagné à 40,2% au niveau national. Il a augmenté de 0,8 point en milieu urbain (de 34,9% à 35,7%) et a baissé de 1,7 point en milieu rural (de 50,4% à 48,7%). Ce taux a enregistré une hausse parmi les hommes (+0,7 point) et une baisse parmi les femmes (-0,9 point).
Les emplois créés, exclusivement rémunérés
L’économie nationale a créé 133.000 postes d’emploi au deuxième trimestre de 2022, ce qui correspond à une hausse de 1%, résultant d’une création de 285.000 postes en milieu urbain (+5%) et d’une perte de 152.000 en milieu rural (-3%). Par type d’emploi, 299.000 postes d’emplois rémunérés ont été créés, résultant d’une création de 307.000 en milieu urbain et d’une perte de 8.000 en milieu rural. L’emploi non rémunéré a baissé de 166.000 postes, perte de 144.000 en zones rurales et de 22.000 en zones urbaines.
Les secteurs des services et de l’agriculture, forêt et pêche demeurent les premiers pourvoyeurs d’emploi
Parmi les 11.025.000 actifs occupés au deuxième trimestre de 2022, le secteur des services emploie 46,8%, suivi de l’agriculture, forêt et pêche avec 30,8%, de l’industrie avec 11,7% et des BTP avec 10,7%. Près de 7 actifs occupés ruraux sur 10 (68,1%) exercent dans le secteur de
l’agriculture, forêt et pêche, et près de deux tiers des actifs occupés citadins (66,5%) travaillent dans le secteur des services.
A l’exception de l’Agriculture, forêt et pêche, tous les autres secteurs ont contribué à la création de l’emploi
Le secteur de l’Agriculture, forêt et pêche a perdu 210.000 postes d’emploi au niveau national (perte de 226.000 en milieu rural et création de 16.000 en milieu urbain), ce qui correspond à une baisse de 6% de l’emploi du secteur.
Le secteur des Services, quant à lui, a créé 237.000 postes d’emploi au niveau national (184.000 en milieu urbain et 53.000 en milieu rural), enregistrant une hausse de 5% de l’emploi dans ce secteur. Le secteur de l’Industrie, a créé 76.000 postes, 69.000 en milieu urbain et 7.000 en milieu rural. Le secteur des BTP a créé 30.000 postes d’emploi, 16.000 postes en milieu urbain et 14.000 en milieu rural.
Baisse du chômage, principalement en milieu urbain
Entre le deuxième trimestre de 2021 et celui de 2022, le nombre de chômeurs a baissé de 218.000 personnes, passant de 1.605.000 à 1.387.000 chômeurs, ce qui correspond à une baissé de 14%, résultant d’une diminution de 182.000 chômeurs en milieu urbain et de 36.000 en milieu rural. Le taux de chômage est passé, entre les deuxièmes trimestres de 2021 et de 2022, de 12,8% à 11,2% (-1,6 point), de 18,2% à 15,5% en milieu urbain (-2,7 points) et de 4,8% à 4,2% en milieu rural (-0,6 point).
La baisse du chômage a concerné l’ensemble des catégories de la population. Il a baissé de 2 points pour les hommes, passant de 11,9% à 9,9%, et de 0,8 point pour les femmes, de 15,9% à 15,1%. Il a également enregistré une baisse de 2,4 points parmi les diplômés, passant de 20,4% à 18%, et de 1,4 point parmi les non diplômés, de 5% à 3,6%.
La baisse du taux de chômage a concerné toutes les tranches d’âge. Elle est plus prononcée parmi les personnes âgées de 25 à 34 ans (-2,2 points), passant de 20,9% à 18,7% et plus faible parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-0,6 point), passant de 30,8% à 30,2%.
Baisse du sous-emploi
Le volume du sous-emploi a connu une baisse, durant la même période, de 999.000 à 939.000 personnes, de 551.000 à 500.000 dans les villes et de 448.000 à 439.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé, au niveau national, de 9,2% à 8,5%, de 8,9% à 7,7% en milieu urbain et de 9,5% à 9,6% en milieu rural.
Le taux de sous-emploi des hommes (9,6%) est presque deux fois plus élevé que celui des femmes (4,9%). En milieu urbain, il est de 7,8% pour les hommes contre 7,5% pour les femmes et en milieu rural, il est presque 7 fois plus élevé parmi les hommes avec 12,3% que parmi les femmes (1,8%).
LNT avec CdP