Au Maroc, le secteur automobile soulève bien des questions pertinentes, mais toujours passionnelles. En dépit en effet d’un pouvoir d’achat faible de la majorité de la population, le marché de l’automobile enregistre d’année en année une progression des ventes probante.
Nouveau mode de vie oblige, la voiture devient ainsi de plus en plus indispensable au quotidien. Idem pour le milieu professionnel.
Selon des statistiques de 2017, 31% des ménages au Maroc possèdent un véhicule. 12 % des foyers interrogés expriment l’intention d’acquérir une voiture dans les 12 mois.
Le recours au crédit (partiel ou total) est envisagé dans 38 % des cas et le financement sur fonds propres dans 62 % des cas.
Cette étude a conclu que dans un contexte où toutes les dispositions ont été prises, pour servir comme il se doit la demande du consommateur marocain, il n’en demeure pas moins que le marché reste encore faiblement équipé, malgré l’évolution de la demande.
Aussi, l’étude a permis de relever que le comportement d’achat des Marocains est ‘‘réfléchi’’, que ce soit en termes de typologie d’équipement ou de mode de financement de leurs achats de véhicules.
D’autre part, le marché est très prometteur en termes de premier équipement, même si la part de l’occasion reste nettement significative, selon la même étude.
Vers un record
Et sur un autre registre, cette demande du marché est à l’origine d’une dynamique sectorielle non négligeable pour l’économie marocaine.
Aussi, les chiffres enregistrés en 2016 (152.324 véhicules particuliers et 10.786 véhicules utilitaires légers) confirment le potentiel du marché marocain qui reste très prometteur si on compare le Maroc (65 voitures pour 1.000 habitants) avec d’autres pays de la région tels que la Tunisie (122), l’Algérie (140) ou encore l’Afrique du sud (200 voitures pour 1.000 habitants).
Côté marché proprement dit, la tendance haussière du secteur automobile national se poursuit.
Comme en 2015 ( plus de 140 000 ) ou encore en 2016 ( plus de 163 000), le marché automobile s’apprête cette année encore à dépasser et de loin la barre des 150 000. Mais compte tenu de la pléthore des offres promotionnelles compétitives de cette fin d’année 2017, rien n’éloigne la réalisation d’un nouveau record.
En attendant et à fin mois de novembre dernier, 149 467 unités ont été commercialisées depuis le déput de l’année, soit une hausse de de 4,1% sur un an.
Les ventes de VP s’établissent ainsi à 137.305 véhicules sur les 11 mois de l’année en cours, enregistrant une légère progression de 2,5%, et les ventes de VUL affichent pour leur part un total de 12.162 ventes depuis le début de l’année, en progression de 25,5%.
La mobilité en mache
Ceci dit et selon les statistiques de l’AIVAM (Association des Importateurs de Véhicules au Maroc), les ventes durant le mois de novembre dernier ont connu un recul de 11,46% en comparaison avec novembre 2016 (12.008 cessions contre 13.582).
Au niveau des parts de marché, Dacia, Renault et Ford trustent toujours le podium des ventes avec des PDM respectives de 30,1, 13,7 et 7,7%.
Et avec les deux marques, le groupe Renault totalise 43,8% de parts de marché.
Quant à la marque Ford, elle a écoulé 10 556 véhicules.
L’Allemande Volkswagen arrive en quatrième place, soit 10 199 voitures vendues et une hausse de 9,81%.
La Coréenne Hyundai occupe la cinquième position avec 9 300 immatriculations réalisant au passage une progression de 4,04%.
La sixième position revient à Peugeot qui a écoulé 8 727 voitures, mais affiche une baisse de 4,51%.
Arrivent ensuite Nissan, Citroën et Fiat.
La Japonaise Toyota vient en dixième position.
Dans le segment Premium, Mercedes et BMW arrivent toujoiurs en tête, soit respectivement 2733 et 2339 voitures vendues.
Ces deux Allemandes sont suivies par Audi, soit 2119, soit une hausse de 17,14%. Pour le segment 4×4 Premium, Land Rover a été commercialisée à 1 140 immatriculations. La marque Jeep n’a pas dépassé 981 véhicules cédés, soit un recul de 32,25%…
H.Z