Le Maroc est prêt à passer à une nouvelle étape dans son partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), basée sur des objectifs beaucoup plus ambitieux, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.
Le bilan des réalisations accomplies en partenariat avec l’ONUDI est « extrêmement favorable », et les secteurs industriels marocains sont satisfaits de ce qui a été réalisé jusqu’à présent, s’est félicité M. Elalamy dans une déclaration à la presse à l’issue d’une table ronde sur les perspectives de coopération entre le Maroc et l’ONUDI, organisée dans le cadre de la visite de travail qu’effectue au Maroc le directeur général de cet organisme onusien, Li Yong.
Le ministre a également relevé que le développement industriel est indispensable à l’émergence économique et constitue un prérequis pour répondre aux problématiques et priorités actuelles, à savoir la création d’emplois décents et pérennes, la création des richesses et la mise en place des conditions d’un développement durable et inclusif.
Le Royaume a pu réaliser un changement profond sur plusieurs niveaux en développant une vraie « épine dorsale » en termes d’infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, en améliorant de manière notoire sa compétitivité, en devenant une plateforme en matière d’industrie automobile et aéronautique, ainsi qu’en formant des ressources humaines très qualifiées, a ajouté M. Elalamy.
Il a, en outre, rappelé que la vocation africaine du Maroc est une réalité. « Le Maroc est l’un des principaux investisseurs dans le continent en occupant la 4e place », a dit le ministre, notant que cette « tendance est accompagnée par des efforts visant à partager notre expérience avec les pays africains ».
Pour sa part, M. Yong a souligné que cette table ronde a permis d’examiner les moyens de coopération avec le Royaume dans le secteur industriel, affirmant que la coopération entre l’ONUDI et le Maroc a été « l’une des plus fructueuses par rapport à d’autres pays de la région ».
« Le Maroc est déjà sur les rails en termes de développent, ce qu’il faut envisager maintenant c’est d’accélérer la vitesse de ce développement », a-t-il dit, notant que le Royaume dispose d’un grand potentiel pour devenir un hub industriel et des nouvelles économies du savoir.
Le responsable onusien s’est également félicité du travail d’envergure réalisé par le Maroc dans ce domaine citant notamment le plan national d’accélération industriel qui vise, entre autres, à accroître la part industrielle dans le PIB de 9 points en la portant de 14% à 23% à l’horizon 2020.
Cette table ronde à laquelle ont pris part des représentants des organisations professionnelles du secteur privé, a été également l’occasion d’examiner avec la partie marocaine les moyens de partager son expérience et son savoir-faire avec les pays du continent africain les moins développés, a ajouté M. Yong, estimant que le retour du Maroc au sein de l’Union africaine est une opportunité « réelle » pour la coopération sud-sud.
LNT avec Map