
M. FARID BENSAID (g), Président de la FNACAM, et M. Mohamed Bensalah, Président de la FMSAR
À l’occasion de la Rencontre annuelle de la FNACAM du 10 novembre 2021, M. Mohamed Hassan Bensalah, Président de la FMSAR, a abordé dans son allocution plusieurs sujets d’importance pour le secteur des assurances, qui « a été mis à rude épreuve durant cette période de pandémie et la sortie de crise reste encore incertaine ». Malgré une résilience notable, la crise a fortement impacté le secteur, qui a « dû faire face ensemble à une augmentation des impayés et à des difficultés de recouvrement », la situation restant « fragile pour certains de nos clients qui n’arrivent pas encore à se relever ».
Les Agents et les Courtiers n’ayant pas été épargnés, a-t-il rappelé, « les compagnies ont tenu à apporter leur soutien, en mettant en place une série de mesures, au profit des intermédiaires fragilisés ». Avec la relance en perspective, « il convient de regarder vers l’avenir et continuer à œuvrer pour améliorer notre taux de pénétration, notamment via l’assurance inclusive ». En effet, selon le Président de la FMSAR, le secteur est « pleinement engagé dans la stratégie nationale de l’inclusion financière et nous devons être capable de proposer à nos concitoyens et aux acteurs économiques les plus vulnérables, des produits en phase avec leurs besoins et leurs moyens ».
Par ailleurs, la FMSAR continuera « à militer pour rendre certaines couvertures obligatoires, à un moment ou la TRC et la RC décennale tardent à démarrer et qu’une réflexion sur la généralisation des Maladies Professionnelles est ouverte par les pouvoirs publics ».
La pandémie « a levé le voile sur la fragilité de certains modèles et a contraint les individus et les organisations à se réinventer », a insisté M. Bensalah, et « les clients sont devenus plus exigeants, ils sont plus connectés ». Et d’évoquer l’élargissement des canaux de distribution, « que ce soit via le digital ou via d’autres réseaux physiques, tels que les opérateurs télécom, les organismes de paiement ou encore les agences bancaires ». Il a précisé sur ce point que « il faut savoir qu’une stratégie multi-canal n’est pas une menace pour les Agents et Courtiers, mais vient en soutien pour drainer une clientèle nouvelle, notamment parmi les plus vulnérables, sur des produits peu ou pas commercialisés ». Et il a averti qu’il ne s’agit « pas d’un choix, mais d’une transformation profonde de notre société, de laquelle notre secteur ne peut rester en marge ».
M. Bensalah a évoqué le besoin « d’accélérer la réforme du Livre 4 du code des assurances », qui n’est « n’est plus en phase avec le contexte actuel et plusieurs évolutions s’imposent pour libérer les énergies ».
Il a enfin relevé trois enjeux majeurs pour le secteur. Le premier « est lié au recouvrement et au reversement des primes. Le système actuel mérite d’être revisité afin d’obtenir une remontée d’info sur l’encaissement en temps réel et un reversement dans des délais très courts ». Le deuxième enjeu « est lié à la pression concurrentielle qui tire les prix vers le bas, ce qui n’est ni dans l’intérêt de la compagnie, ni dans l’intérêt de l’intermédiaire, ni celui du client ». Enfin, « le troisième enjeu, auquel nous devons faire face et qui n’est pas des moindres, concerne la généralisation de l’assurance maladie. Véritable projet de règne, il impose un recentrage de notre rôle au niveau des Complémentaires Santé. Il s’agit d’un virage majeur pour notre secteur, qu’il faudra gérer avec beaucoup d’intelligence, pour protéger les intérêts des compagnies et ceux des intermédiaires ».
LNT