Le nombre des ménages bénéficiaires de l’amélioration des conditions d’habitat s’élève à 16.300 en moyenne annuelle au cours de l’actuel mandat gouvernemental, dans le cadre de la lutte contre l’habitat insalubre, a indiqué, lundi à Rabat, la ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Fatima Ezzahra El Mansouri.
En réponse à une question orale du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des représentants, la ministre a précisé que ce bilan marque une hausse de 163% par rapport à la période 2018-2021, où il a été procédé à l’amélioration des conditions d’habitat de 6.200 ménages en moyenne annuelle.
Elle a également fait état de la réduction de 35% de la prolifération des bidonvilles, précisant que son département a déployé des efforts considérables avec le ministère de l’Intérieur pour accélérer le processus d’éradication des bidonvilles, ce qui a permis d’atteindre des résultats très positifs.
Mme Mansouri a, en outre, précisé que 22.549 ménages ont été relogés jusqu’à présent dans la province de Skhirat-Témara, précisant que l’action du ministère concerne également le grand Casablanca, qui représente plus de 50 % des ménages concernés par le programme de lutte contre les bidonvilles.
Abordant le plan ministériel pour la période 2024-2028, la ministre a relevé qu’il vise à lutter contre l’habitat insalubre et à éradiquer les bidonvilles, notant que ce plan repose sur une approche et une méthodologie nouvelles, notamment l’adoption du mode de relogement (appartements de type logement social ou habitation d’une valeur ne dépassant pas 300.000 dirhams, frais compris), ainsi que sur le développement des partenariats avec le secteur privé.
Ce plan, a-t-elle poursuivi, s’appuie également sur la mobilisation des appartements par les promoteurs immobiliers dans le cadre d’appels à manifestation d’intérêt, et sur l’adoption d’un programme d’aide directe au logement en tant que mécanisme financier pour accélérer le traitement des habitats insalubres.
En réponse à une autre question sur la complexité des procédures de construction et des dossiers d’investissement et les agences urbaines, du groupe Haraki, la ministre a expliqué que ces agences émettent des avis en fonction des lois régissant l’urbanisme, ainsi que des documents d’urbanisme et des régimes d’aménagement en vigueur.
S’agissant de la problématique des modifications de plans, Mme Mansouri a précisé que deux circulaires ont été émises pour revoir les projets majeurs pour lesquels aucun avis favorable n’avait été émis, ce qui a permis de réexaminer 15.988 projets n’ayant pas reçu d’avis favorable entre décembre 2021 et octobre 2024, tandis que 4.382 projets ont été approuvés, d’un investissement total estimé à 40,64 milliards de dirhams.
LNT avec MAP