Edward Scicluna, ministre maltais des Finances, dont le pays préside actuellement l'UE et le Commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici à Bruxelles le 12 février 2016 © AFP/Archives THIERRY MONASSE
L’UE a décrit mardi comme « un peu surréaliste » le G20 Finances de Baden-Baden, où les Etats-Unis ont remis en question le libre-échange, se gardant toutefois d’une vision trop pessimiste pour l’avenir.
« C’était un peu surréaliste pour les pays de l’UE car le G20 était là pour exprimer des valeurs prônant une levée des obstacles pour le commerce », a déclaré Edward Scicluna, ministre maltais des Finances, dont le pays préside actuellement l’UE.
« Quand vous avez un partenaire très important qui exprime une opinion différente, il faut réévaluer la situation très prudemment et diplomatiquement », a-t-il dit à propos des Etats-Unis, à son arrivée à une réunion des 28 ministres des Finances de l’UE à Bruxelles.
Estimant que l’atmosphère était « assez calme et pas hargneuse », il a souligné que ce G20 Finances était une sorte de « répétition générale et une expérience très utile pour le sommet du G20 en juillet » –qui réunira cette fois les chefs d’Etats des pays concernés.
« Nous devons nous garder de tout pessimisme car les pays ont eu de mauvaises expériences quand le protectionnisme a pointé son nez par le passé », a-t-il dit, appelant à convaincre ceux qui mettraient en doute les vertus du libre-échange.
Alors que le Premier ministre nippon Shinzo Abe rencontre mardi à Bruxelles le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et celui du Conseil européen Donald Tusk, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a réaffirmé l’engagement de l’UE pour le libre-échange.
« Nous, dans l’UE, nous ne voulons pas construire des murs, mais des ponts, des ponts pour le commerce. Nous sommes prêts à discuter avec nos partenaires asiatiques », a-t-il dit.
LNT avec Afp