Theresa May et Jean-Claude Juncker, lors d'un sommet européen à La Vallette, à Malte, le 3 février 2017 © AFP/Archives Filippo MONTEFORTE
Le Royaume-Uni devra régler les frais de son départ de l’Union européenne de la même manière qu’un ami s’acquitte de sa tournée de bières lors d’une sortie en bande au pub, a affirmé mardi un porte-parole de la Commission européenne.
La paiement de la facture du Brexit est « un élément essentiel de la négociation sur une séparation en bonne et due forme », a déclaré ce porte-parole Margaritis Schinas, lors du point-presse quotidien de l’exécutif européen.
« C’est comme aller au pub avec 27 amis », a-t-il ajouté dans une métaphore toute britannique.
« Vous commandez une tournée de bières et ensuite vous ne pouvez pas partir alors que la fête se poursuit, vous devez quand même régler la tournée que vous avez commandée », a poursuivi le porte-parole.
Bruxelles pourrait exiger des Britanniques une « facture de sortie » de l’UE atteignant jusqu’à 60 milliards d’euros, selon plusieurs sources européennes. Un montant qui correspond aux engagements déjà pris par Londres en terme de contribution au budget de l’UE.
La Commission n’a pas confirmé le chiffre, M. Schinas évoquant « un travail technique toujours en cours » pour évaluer ce coût.
« Pendant la période de son appartenance (à l’UE), le Royaume-Uni a pris et probablement va encore prendre des engagements financiers. Ces engagements sont censés être honorés intégralement », a encore dit le porte-parole.
La Première ministre britannique Theresa May a promis de déclencher formellement la procédure de divorce avant la fin mars.
Dans un document publié le 2 février, détaillant ses objectifs, le gouvernement britannique a confirmé la volonté britannique de quitter non seulement l’UE, mais aussi le marché unique et la juridiction de la Cour européenne de justice.
Il a toutefois indiqué vouloir garder « le meilleur accès possible » au marché unique de 500 millions de consommateurs ».
Mais « le régime qui un jour sera offert au Royaume-Uni ne saurait être un régime aussi avantageux que celui » dont bénéficie un Etat membre de l’UE, a réaffirmé lundi le président de la Commission Jean-Claude Juncker en recevant le Premier ministre français Bernard Cazeneuve.
LNT avec AFP