La livre britannique a atteint un pic de cinq semaines face au dollar lundi, les banquiers pariant sur un rejet de l’appel du gouvernement contre un arrêt de justice qui l’oblige à consulter le Parlement avant d’activer officiellement les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
La Première ministre Theresa May prendra connaissance mardi à 09h30 GMT de la décision de la Cour Suprême.
En novembre, la Haute Cour a estimé que le gouvernement devait obtenir l’autorisation du Parlement pour invoquer l’article 50 du Traité de Lisbonne qui déclenchera officiellement la procédure de divorce avec l’UE.
Dans l’anticipation d’un rejet de l’appel, la livre a grimpé jusqu’à 1,2495 dollar lundi, son niveau le plus élevé depuis le 19 décembre. Face à l’euro, elle est remontée jusqu’à 85,85 pence, en hausse de 0,6% sur la journée.
Theresa May entend invoquer l’Article 50 d’ici la fin mars, détaillant la semaine dernière sa vision d’un « Brexit dur » qui verrait Londres quitter le marché unique européen en même temps que l’UE, au grand dam des investisseurs.
Chris Turner, responsable de la recherche EMEA chez ING a fait savoir que si la Cour suprême donne en plus au parlement un droit de regard sur les détails de la stratégie de sortie, la livre sterling pourra encore monter.
De son côté, Nishtha Asthan, analyste chez Citi, a indiqué qu’il y aurait un risque important si la Cour donnait aussi voix au chapitre aux assemblées d’Ecosse et d’Irlande du Nord, ce qui pourrait potentiellement provoquer une crise constitutionnelle.
LNT avec agences