L'arrivée fracassante en septembre 2016 de l'opérateur Jio fait exploser l'internet en Inde Ci-contre un homme assis à un arrêt de bus devant un placard publicitaire de l'opérateur Jio à Mumbai le 7 mars 2017 © AFP/Archives Indranil MUKHERJEE
Les volumes d’internet mobile ont été multipliés par neuf en un an en Inde, une hausse spectaculaire due à l’arrivée d’un nouvel opérateur et à la guerre des prix des télécoms, selon un nouveau rapport.
Les Indiens ont consommé sur leur téléphone près de 1.300 millions de gigabits au mois de mars 2017, contre environ 150 millions à la même époque l’année précédente, révèle l’étude « Internet Trends 2017 » du fond d’investissement américain Kleiner Perkins publiée cette semaine.
L’arrivée fracassante en septembre dernier de l’opérateur Jio, appuyé par le groupe Reliance Industries de l’homme le plus riche du pays Mukesh Ambani, a secoué le marché des télécoms.
Jio a provoqué une onde de choc dans le secteur, dont la consolidation était déjà bien entamée avant et perdure encore. L’opérateur a notamment cassé les prix en offrant plusieurs mois de données mobiles et appels illimités, prolongés par des prix bien inférieurs à ceux de la concurrence.
Résultat, le coût de l’internet mobile a drastiquement chuté. Un giga sur smartphone ne coûtait plus que 1,9 dollar en Inde en mars, contre 4,4 trois années auparavant, note l’étude.
En mars 2017, Jio comptait 108 millions d’abonnées et un giga de données n’y coûtait que le prix dérisoire de 17 cents, relève le fonds d’investissements.
Malgré les obstacles réglementaires et techniques, le marché du mobile et notamment des données en Inde offre un potentiel colossal, d’où l’âpre compétition.
Alors que l’Inde compte un milliard d’abonnés mobiles, près des trois quarts de sa population n’a pas accès à internet. En 2016, seuls 350 millions d’Indiens étaient connectés à la toile.
Au cours de la prochaine décennie, des centaines de millions d’Indiens commenceront à naviguer sur internet depuis leur smartphone, autant de futurs usagers sur lesquels les géants de l’internet comme Google ou Facebook ont les yeux rivés.
LNT avec AFP