Le journaliste et militant des droits de l’Homme Mustapha Iznasni est décédé dimanche à Rabat, à l’âge de 80 ans, a-t-on appris lundi auprès du Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH).
Né à Tétouan en 1939, M. Iznasni était titulaire d’un diplôme en sciences sociales de l’Université de Sofia (Bulgarie).
Il fut également rédacteur en chef du journal « Al Kifah Al Watani » de 1965 à 1967, sous la direction de feu Ali Yata, puis rédacteur au quotidien « Al Alam ».
Le défunt, qui faisait partie de la composition du Conseil consultatif du CNDH entre 2007 et 2011, a occupé de 1970 à 1971, les postes de secrétaire de rédaction à l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), ainsi que d’attaché de presse et de chargé d’affaires à l’Ambassade du Maroc à Nouakchott en 1975.
Ancien directeur des quotidiens « Al Mithaq Al Watani » et « Al Maghrib » et ancien membre du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), M. Iznasni était un ancien membre du bureau national de l’Union des écrivains du Maroc (UEA) et aussi membre fondateur de l’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme (OMDH).
Le défunt avait reçu le prix honorifique de la presse qui lui avait été attribué dans le cadre de la 16ème édition du Grand prix national de la presse au titre de l’année 2018.
On ne manquera pas de rappeler que Si Mustapha, paix à son âme, avait milité au sein du Parti Communiste Marocain et qu’il avait, à ce titre, suivi les cours de l’École des Cadres communistes à Moscou, avant de devenir journaliste, rédacteur en chef d’Al Kifah Al Watani et proche collaborateur d’Ali Yata au milieu des années soixante.
Bien qu’ayant quitté les rangs du PCM et de sa presse militante, Si Mustapha Iznasni a tout au long de sa vie, porté le plus grand respect aux idées progressistes et aux valeurs qu’elles supposaient.
Homme distingué, discret et affable, d’une énorme culture, polyglotte, il avait, entre autres compétences, la charge de la participation aux traductions officielles de certains discours de feu le Roi Hassan II.
C’est un Grand de la Presse qui nous a quittés, qu’il repose en paix.
En cette triste occasion, La Nouvelle Tribune-www.lnt.ma présente ses condoléances émues à la famille et aux proches du défunt, ainsi qu’à la profession journalistique.
À Dieu nous sommes, à Lui nous retournons.
Fahd YATA