« L’hydrogène vert au Maroc: Enjeux et perspectives » est le thème d’un Workshop organisé, mercredi à Kénitra, par la Faculté des Sciences de l’Université Ibn Tofail.
Ce Workshop, initié par le Laboratoire des Ressources Naturelle et Environnement Durable (RENAD), a réuni une pléiade d’universitaires et de chercheurs dans le domaine du développement durable et des énergies renouvelables. Il a été marqué par un riche échange sur l’hydrogène vert et ses implications pour le Maroc.
De même, les participants se sont penchés sur les différents aspects liés à l’hydrogène vert au Maroc, dont le cadre institutionnel, les opportunités de développement de l’hydrogène et les défis à relever, notamment pour la mise en œuvre de la Feuille de route de l’hydrogène vert, outre les avancées scientifiques et technologiques ainsi que les opportunités de développement.
A cette occasion, Abdelaziz Mridekh, enseignant-chercheur à l’Université Ibn Tofail de Kénitra, a mis en avant la nécessité de se pencher sur les différents problèmes et défis posés par l’hydrogène vert au Maroc afin de proposer des recommandations et des solutions à même d’aider à les surmonter.
Et de souligner les grandes capacités dont dispose le Maroc pour relever le pari de l’hydrogène vert en vue de devenir un producteur de cette ressource à des prix compétitifs.
Pour sa part, Abdessamad Faik, enseignant-chercheur à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), a estimé que l’hydrogène est une ressource respectueuse d’un écosystème énergétique prévenant à l’égard de l’environnement. De même, il rappelé que SM le Roi Mohammed VI a donné Ses Hautes Instructions à l’effet d’élaborer, dans les meilleurs délais, une « Offre Maroc » opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc qui devrait comprendre, outre le cadre réglementaire et institutionnel, le schéma des infrastructures nécessaires.
De son côté, le Directeur général par intérim de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi, a affirmé que l’hydrogène vert offre un grand potentiel, notamment en matière de création d’emplois, faisant observer que ce domaine représente de nombreux défis en termes de réglementation, de législation, de financement, d’infrastructure ainsi qu’aux niveaux scientifique et technologique.
Selon M. Rachidi, le Maroc, un pays pionnier et proactif dans la région pour l’exploration de son potentiel, possède un grand potentiel pour produire des molécules vertes à un coût compétitif tout en préparant les étapes nécessaires pour le déploiement de cette économie à forte valeur ajoutée.
Ce Workshop a été aussi l’occasion pour les participants de partager leurs connaissances sur les avancées technologiques dans le domaine de la production d’hydrogène vert, ses diverses applications potentielles, ainsi que le potentiel de stockage géologique d’hydrogène vert dans le sous-sol marocain. Les débats ont aussi porté sur l’intérêt de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans les différentes phases des projets liés aux énergies renouvelables.
LNT avec MAP