‘‘Les parcours de l’indépendance du Maroc’’ au centre d’un débat à la Fondation Maison du Maroc à Paris
À l’occasion du 70ᵉ anniversaire de l’Indépendance du Maroc, la Fondation Maison du Maroc a accueilli, le 25 novembre, Mme Bahija Simou, Directrice des Archives Royales du Maroc et Chargée de Mission au Cabinet Royal, pour une conférence sur le thème : ‘‘Les parcours de l’indépendance du Maroc’’.
Cette rencontre a réuni un public intergénérationnel composé d’étudiants, de chercheurs, d’historiens, de géopoliticiens, d’académiciens, de doctorants, d’ingénieurs, de responsables associatifs et de nombreux Marocains du monde.
‘‘Ce soir-là, elle nous fait traverser l’histoire comme on traverse une mémoire vivante; celle d’un Royaume millénaire dont la continuité ne s’est jamais interrompue. Elle rappelle que l’histoire du Maroc n’est pas une succession d’événements, mais une seule ligne souveraine, portée par trois Rois ayant guidé la Nation dans trois étapes décisives’’, dit-on auprès de l’organisation.
Dans son exposé, Mme Simou a souligné qu’avec le Souverain, c’est tout un peuple qui se relève : « Son exil, son retour, et surtout la force du lien de la Béïâ; pacte spirituel, politique et démocratique – révèlent une Nation qui refuse de rompre avec son Souverain. Cette fidélité a rendu possible l’Indépendance de 1956, la reconstruction du pays, la récupération progressive des territoires encore sous tutelle ».
Et de poursuivre que la Béïâ n’est pas uniquement un symbole, c’est le pacte fondateur entre le Trône et la Nation. En effet, a-t-elle ajouté, sous le Roi Hassan II, l’Histoire devient vision et stratégie. Mme Simou a rappelé son rôle déterminant dans la lecture lucide des enjeux historiques, la création, en 1975, de la Direction des Archives Royales, la consolidation des preuves historiques du Royaume, la préparation de la Marche Verte, dans la continuité de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Chaque décision repose sur des faits archivés, des textes de Béïâ, des dahirs, des traités internationaux. La mémoire populaire retient de lui cette phrase : « Apprenez à vos enfants l’Histoire. » Parce qu’un peuple qui transmet son histoire protège sa dignité et ses repères.
Sous le règne du Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, le Maroc, dit-elle, vit un tournant historique, un développement massif des Provinces du Sud, diplomatie sérieuse, modernisation des infrastructures, retour affirmé en Afrique.
Mme Simou a rappelé que le 31 octobre 2025, devenu Aïd Al-Wahda, constitue une étape charnière de l’histoire contemporaine du Royaume. Comme l’a dit Sa Majesté : « Il y aura un avant et un après 31 octobre 2025. »
Ce jour marque, selon elle, le passage de la Marche Verte, aux marches du développement, puis à la marche d’un Maroc uni, de Tanger à Lagouira.
Mme Simou a inidqué à cet effet que la vérité historique repose sur des preuves tangibles, notamment les archives, les textes de Béïâ, les dahirs, les traités, les actes administratifs et autres documents accumulés dans la durée : ‘‘ Tout atteste la continuité de l’État marocain et sa souveraineté sur son Sahara’’.
Ce qui a marqué cette rencontre, c’est cette jeunesse marocaine du Maroc et du monde avide de vérité, désireuse d’apprendre, soucieuse de comprendre, prête à transmettre, font remarquer les organisateurs : « Une jeunesse qui veut des repères, des valeurs, et la fierté de reconnaître la grandeur d’un pays qui a façonné l’histoire du monde arabo-musulman ».
L’association ASLI qui s’inscrit pleinement dans cette dynamique, réaffirme son engagement à transmettre l’histoire, connecter les Marocains du monde à leurs racines, innover dans les formats de transmission, relier les générations autour d’une mémoire commune : ‘‘ Hier, à la Fondation Maison du Maroc, la mémoire marchait avec nous. Aujourd’hui, c’est à nous de la porter pour nos enfants, pour nos petits-enfants, pour toutes les générations à venir’’, souligne l’association.
H.Z
