
Le ministre de la Justice du Maroc, Abdellatif Ouahbi, et son homologue français, Gérald Darmanin, ont souligné, lors d’une rencontre à Rabat, l’importance de la coopération judiciaire entre leurs deux pays. Cette réunion a permis de dresser un bilan des avancées réalisées et d’explorer de nouvelles perspectives de collaboration, notamment dans les domaines de la lutte contre la criminalité, de la modernisation du système judiciaire et de l’échange d’expertise juridique.
À l’issue de la rencontre, Abdellatif Ouahbi a rappelé que « l’excellence et la solidité des relations entre le Maroc et la France se traduisent directement par une coopération judiciaire efficace, notamment grâce au rôle clé des magistrats de liaison ». Il a également souligné la nécessité de « consolider ce dispositif afin de mieux répondre aux défis communs ».
Pour sa part, Gérald Darmanin a mis en avant « la force du partenariat qui unit les deux pays » et a affirmé que cette coopération repose sur « une volonté commune de renforcer les liens et d’améliorer la coordination dans plusieurs domaines, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ».
Une réponse commune aux défis sécuritaires
Les deux ministres ont réaffirmé leur engagement à intensifier leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer les dispositifs juridiques et opérationnels, notamment face à l’évolution des réseaux criminels et aux enjeux de sécurité transnationale.
Abdellatif Ouahbi a ainsi déclaré que « la coopération judiciaire entre le Maroc et la France permet de mieux faire face aux défis qui pèsent sur nos deux pays et, plus largement, sur notre environnement régional et international ». Gérald Darmanin, quant à lui, a salué le rôle des services marocains, affirmant que « leur engagement aux côtés des autorités françaises est un atout majeur dans la protection des deux nations ».
Modernisation du système judiciaire et renforcement de la gouvernance
Le partenariat vise également à accompagner la modernisation du système judiciaire, notamment à travers le développement de programmes de formation destinés aux professionnels du droit et l’amélioration des processus administratifs. Gérald Darmanin a insisté sur « la nécessité de poursuivre les efforts en matière de numérisation et de simplification des procédures, afin d’améliorer l’accès à la justice pour les citoyens des deux pays ».
Dans cette perspective, les ministres ont convenu de renforcer l’échange d’expertises et de favoriser les bonnes pratiques en matière de gouvernance judiciaire. Ils ont également abordé des questions relevant du droit civil, telles que le statut personnel, les droits de la famille et les procédures judiciaires applicables aux ressortissants des deux pays.
La rencontre s’inscrit dans la continuité du plan d’action signé le 31 mai 2024, qui fixe les grandes orientations de la coopération bilatérale dans les domaines juridique et judiciaire. Cet accord prévoit notamment un suivi régulier des engagements pris et l’adaptation des dispositifs de coopération aux évolutions des enjeux contemporains.
LNT