Les épreuves du bac français, initialement prévues du 17 juin 2020 au 24 juin 2020, ont été annulées à cause de la crise sanitaire actuelle. Le ministre français de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer avait annoncé, fin avril, que seules les notes du contrôle continu seraient prises en compte.
Si cette annonce fut un soulagement pour beaucoup d’étudiants ainsi que pour leurs parents, qui appréhendaient l’organisation des épreuves dans ce contexte très particulier, ce ne fut pas le cas de tous.
En effet, M. Blanquer avait exclu les établissements français hors contrat lors de cette annonce. « Il a fallu que certaines personnalités en France s’insurgent pour que le soir même, il rattrape son omission », explique le groupement des parents d’élèves et des étudiants des lycées hors contrat au Maroc, dans un communiqué.
Un mois après cette décision, et à l’occasion de la présentation de la deuxième phase du plan de déconfinement, le ministère de l’Education nationale (France) a publié un décret qui exclut les établissements hors contrat à l’étranger.
« Aujourd’hui, une centaine d’étudiants marocains inscrits dans des lycées français hors contrat au Maroc se voient contraints de passer le baccalauréat au mois de septembre 2020, remettant ainsi en péril leur projet d’études postbac », s’indignent les parents d’élèves.
Cette décision est considérée par les élèves et leur parents comme injuste et discriminatoire dans l’accès à l’enseignement supérieur.
« Ces élèves qui ont choisi l’enseignement français, travaillent régulièrement suivant le programme établi par le ministère de l’éducation ; ils passent des contrôles continus et des épreuves de bac blanc tout au long de l’année, comme leurs camarades dans les lycées homologués. Ils ont des livrets de notes et des bulletins qui attestent de cela et qui sont envoyés régulièrement au centre d’examen à l’ambassade de France. Il n’y a aucune raison qu’on ne leur octroie pas le même traitement que les autres étudiants », s’indigne un parent d’élève en Terminal S à Cours Rameau, à Casablanca.
Selon les élèves, passer les épreuves du baccalauréat en septembre posera un problème pour la confirmation de leur inscription dans les universités, leur installation dans une autre ville ou un autre pays, ainsi que leur participation aux concours marocains, notamment pour celui de la faculté de médecine.
« Passer l’épreuve du baccalauréat jusqu’en septembre représenterait pour nous une réelle inégalité des chances », s’insurgent les futurs bacheliers. Et d’ajouter : « Nous demandons à être traités de la même manière que les étudiants dans les établissements hors contrat en France. Que notre baccalauréat soit basé sur nos livrets scolaires et nos notes du contrôle continu ».
A.L