A l’occasion de la journée mondiale des sols, la représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Maroc, Florence Rolle a souligné, jeudi à Rabat, que l’équivalent d’un terrain de football s’érode toutes les cinq secondes, plus de 90% des sols de la surface de la terre pourraient se dégrader d’ici 2050.
En marge de la célébration de cette journée mondiale, la représentante de la FAO a noté, dans une allocution lue en son nom par son représentant, Abdelmajid Ammari Elidrissi, lors d’une journée scientifique organisée par l’Association marocaine des sciences du sol (AMSSOL) que l’érosion provoquée par l’agriculture intensive, le travail du sol, la déforestation et les activités industrielles contribue à l’accélération de la dégradation des sols, pouvant entraîner jusqu’à 50 % de pertes de rendement.
«A l’échelle globale, environ 33% des sols sont modérément à fortement dégradés en raison de l’érosion, de la salinisation, de l’acidification et de la pollution chimique des sols», a-t-elle rappelé, ajoutant que la dégradation des terres conduit à la baisse de la fertilité et de la productivité des sols, ainsi qu’à la perte de la diversité biologique et la réduction du carbone du sol.
Mme Rolle a relevé l’importance de la journée mondiale des sols 2019 et sa campagne «empêchons l’érosion des sols, protégeons notre avenir» visant à sensibiliser le public sur la nécessité de maintenir les écosystèmes sains pour garantir le bien-être humain tout en abordant les défis croissants liés à la gestion des sols.
Pour sa part, le représentant de l’AMSSOL, Adel El Baz, a indiqué que la thématique de cette année «la conservation des sols au Maroc : État, besoins et priorités» vise à examiner et à débattre de l’ampleur des dégradations subies par la ressource sol. «Nous avons choisi d’en faire l’objet d’un débat général, en vue d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et d’adaptation aux changements climatiques (CC)», s’est-il réjoui.
La dégradation de la ressource sol, compte tenu de ses impacts, notamment en termes d’altération des bases productives de l’agriculture et de l’économie rurale, rend le rattrapage de l’écart de développement, de plus en plus difficile si les mesures de conservation des sols ne sont pas renforcées, a-t-il regretté.
Selon M. El Baz, la durabilité de ces mesures requiert la valorisation de ce capital, en tant que source de création de richesse et levier de préservation des écosystèmes pour les générations actuelles et futures.
La célébration de la journée mondiale du sol témoigne de l’engagement du Maroc à l’échelle internationale en matière de protection et de sauvegarde de la ressource sol, l’importance qu’il accorde à cette ressource vitale et les efforts consentis par le royaume en la matière, a-t-il conclu.
LNT avec Map