Dans le langage courant, l’apathie est l’envie de ne rien faire. Elle se traduit par un manque d’intérêt, de motivation et d’initiation. La personne très fatiguée, se lasse de tout, elle est comme gelée.
Du point de vue médical, l’apathie est un trouble invalidant présent dans de nombreuses affections neurologiques et psychiatriques mais à ne pas confondre avec la dépression.
La prise en charge médicale de l’apathie doit être pluridisciplinaire et adaptée à chaque patient.
L’apathie se traduit souvent par une absence d’activité sociale, absence de curiosité, de sensibilité envers son entourage et la non réponse aux sollicitations de ses proches.
Il s’agit d’une incapacité de s’émouvoir et de réagir et par une indifférence dans un cadre dépressif pouvant aller à l’indifférence complète.
Les principales causes de l’apathie
L’apathie est souvent liée à la vieillesse et à la baisse d’activités quotidiennes. Les causes les plus courantes :
– 50% des dépressifs sont apathiques
– 30% des apathiques ont des antécédents d’accident vasculaire cérébral
– Et d’autres affections neurodégénératives : Alzheimer etc…
Prise en charge de l’apathie
Il n’existe aucun traitement défini de l’apathie et certains médicaments ont démontré leur relative efficacité. Ces médicaments consistent à stimuler l’activité neurobiologique de la dopamine et de l’acétyl choline. D’autres méthodes pour atténuer le handicap causé par l’apathie sont adaptées à chaque patient.
En général il est conseillé :
– La formation du personnel professionnel adéquat
– L’adaptation de l’environnement du patient qui se doit être rassurant, sécurisant et procurant des stimulations positives qui favorisent l’autonomie du patient dans les actes de la vie quotidienne
Conseils à prodiguer en cas d’apathie
– Savoir prendre des pauses
– Diminution de l’alcool pour limiter les troubles
– Sortir l’apathique du lit
– Limiter le stress
– Mieux manger
– Voir si l’apathie constitue un symptôme d’une maladie neurologique ou psychiatrique ou si elle est isolée
Aussi, l’apathie n’épargne ni enfant ni adolescent et peut se manifester par un déficit de motivation. Ainsi certains psychologues parlent d’apathie scolaire.
Chez l’enfant par exemple, ayant un manque de sommeil, il est fatigué, irritable et replié sur lui-même avec un mal de tête, un mal au ventre et un trouble de transite.
Des fois, une meilleure organisation de sa journée peut y remédier. Si le problème persiste, une visite chez le médecin de famille s’impose.
Équipe Docti.ma
Sources :
Haute Autorité de santé (HAS)
Revue Médicale Suisse (RMS)
Inserm
https://healthy-magazines.com/