
Le Palais des Nations à Genève a accueilli l’élection de Mme Âmina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme du Maroc, à la tête du Groupe mondial des institutions nationales des droits de l’Homme (GANHRI). Cette nomination, obtenue à l’unanimité, témoigne de la reconnaissance des institutions régionales d’Afrique, des Amériques, d’Asie-Pacifique et d’Europe, se félicite le CNDH dans un communiqué. Elle fait de Mme Bouayach la seconde personnalité africaine à diriger cette organisation internationale, une décennie après la présidence de l’Afrique du Sud sous la conduite de Moshe Moshwana. L’annonce officielle a été faite par Vladlen Stefanov, chef de la section des institutions nationales et des mécanismes régionaux au sein du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, qui a affirmé que toutes les institutions nationales accéditées en catégorie « A » soutenaient cette élection.
Cette élection s’inscrit dans la continuité d’un soutien affirmé de la part de la région Afrique, qui avait officiellement déposé la candidature de Mme Bouayach en janvier 2025. Lors de l’annonce des résultats, Joseph Whittal, président du Réseau africain des institutions nationales des droits de l’Homme, a salué le parcours et l’engagement de la nouvelle présidente, mettant en avant son implication sur les questions stratégiques et son engagement constant au niveau international durant ses trois années en tant que Secrétaire du GANHRI.
Dans son discours, Mme Bouayach a exprimé sa gratitude envers les institutions nationales et leur confiance, soulignant que ce soutien constituait une motivation essentielle. Elle a rappelé l’importance du retour de l’Afrique à la présidence du GANHRI, illustrant ainsi l’engagement du continent pour la promotion et la protection des droits humains.
Dans un contexte international où les droits humains sont confrontés à des enjeux complexes, la nouvelle présidente du GANHRI a souligné les responsabilités que ce mandat implique. Elle a insisté sur la nécessité d’une vigilance constante face à la réduction de l’espace civique et aux répressions politiques, tout en appelant à une action concertée pour faire face aux conflits armés et à leurs répercussions sur les populations civiles. Elle a également mis en avant l’importance de l’égalité des genres et de la lutte contre les violences faites aux femmes, tout en soulignant la nécessité de prendre en compte les défis environnementaux, les conséquences du changement climatique et l’augmentation des inégalités économiques. Elle a affirmé que son mandat serait guidé par une approche collective et solidaire, afin que chaque action entreprise contribue à garantir que personne ne soit laissé de côté.
Âmina Bouayach succède à Maryam Al-Attiyah, présidente du Comité national des droits de l’Homme du Qatar. Par ailleurs, Alison Kilpatrick, présidente de l’Institution nationale des droits de l’Homme d’Irlande du Nord, prendra la relève en tant que Secrétaire du GANHRI.
LNT