
La CGEM a présenté, vendredi 15 octobre, son livre blanc intitulé « vers une croissance économique soutenue, durable et responsable ». Conçu dans une démarche constructive et participative, cet ouvrage qui comporte 34 articles apporte des propositions de mesures concrètes, pour accompagner le Nouveau Modèle de Développement (NMD).
Le Livre Blanc est une compilation d’articles construits de façon argumentée par les différentes composantes de la CGEM, a précisé Chakib Alj, président de la CGEM. Si le NMD propose quatre axes stratégiques de transformation portant sur l’économie, le capital humain, l’inclusion et le lien social, et les territoires, la CGEM s’est naturellement penchée en particulier sur les thématiques qui interpellent les entreprises ou impactent leur capacité à contribuer au NMD.
La CGEM énumère ainsi 10 priorités qui représentent une feuille de route à court et à moyen termes à la fois réaliste, concrète, ambitieuse et impactante dans la stricte continuité du Nouveau Modèle de Développement, affirme-t-on auprès de la confédération.
Il s’agit de la mise en place des mécanismes d’accompagnement intégrés, dédiés aux TPME parmi lesquels la dotation du Maroc d’un Small Business Act (SBA), pour assurer la mise en place de structures en charge de la promotion de la TPME, l’octroi de mesures incitatives ainsi que la facilitation d’accès aux marchés publics.
L’instauration d’une solution de distribution de quasi-fonds propres pour réduire la sous-capitalisation des entreprises. Dans ce sens, la CGEM préconise d’allier les capacités de l’État, des investisseurs institutionnels et des investisseurs privés pour injecter des quasi-fonds propres via le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement afin de rééquilibrer les bilans des PME et entreprises performantes affectées par la crise.
La troisième mesure consiste en le changement des codes de la commande publique de manière à stimuler la demande et à promouvoir le Made in Morocco. Pour la CGEM, une commande publique efficiente et transparente doit permettre d’irriguer l’économie nationale, de développer un renouveau du capitalisme marocain à travers de nouveaux types d’acteurs, de favoriser l’émergence de nouveaux secteurs stratégiques et d’optimiser l’allocation des ressources de l’État.
La CGEM propose dans son livre une nouvelle approche pour le développement des compétences professionnels. Pour la confédération, il est temps d’expérimenter de nouvelles approches pour révolutionner la formation des compétences et ressources humaines et ce à travers deux mesures : l’amendement de la Loi 60-17 qui ne fait que renforcer les dysfonctionnements chroniques dont souffre le dispositif de la formation continue. Et la création de nouveaux types de centres de compétences alliant les forces du public et du privé.
La cinquième mesure de la CGEM consiste en l’accélération de la libéralisation maîtrisée du secteur électrique pour réduire les coûts et permettre la décarbonation de l’industrie. Le Livre Blanc met l’accent sur la réforme du secteur et de ses acteurs et fait le plaidoyer d’une libéralisation progressive du secteur, en intégrant la moyenne tension dans le périmètre libéralisé, avec un régulateur fort, garant de la véracité des coûts et de la qualité des opérateurs.
Les autres chantier que propose la CGEM son la consolidation du secteur de la logistique pour plus de compétitivité et l’encouragement de la productivité des ressources foncières industrielles; un changement de paradigme en matière de fiscalité; la mise à jour du Code du Travail; la promotion de l’innovation, de la R&D et de la transformation digitale; et le renforcement de l’État régulateur et planificateur et l’innovation dans la gouvernance locale.
« Ces actions sont en parfaite adéquation avec le programme ambitieux du Gouvernement présenté par M. Aziz Akhannouch au Parlement », a souligné M. ALj.
AL