Le gazoduc Nigeria-Maroc est un projet catalyseur de la croissance et de la stabilité pour le continent africain, a affirmé, jeudi à Rabat, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra.
“Ce projet va insuffler une dynamique nouvelle qui va au-delà des partenariats bilatéraux entre le Maroc et les pays africains”, a indiqué Mme Benkhadra lors d’un panel organisé dans le cadre de la 13e édition de la conférence internationale annuelle du Policy Center for the New South (PCNS) « The Atlantic Dialogues », estimant qu’il s’agit d’un projet catalyseur et d’intégration régionale, d’autant plus qu’il concerne 13 pays donnant sur la côte atlantique, outre 3 autres pays non atlantiques.
“Nous avons eu une politique de partenariat vis-à-vis des pays africains qui s’est traduite par des projets divers dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et de l’énergie”, a-t-elle dit lors de ce panel placé sous le thème “l’Initiative Royale Atlantique du Maroc: passer à l’action depuis l’Afrique pour renforcer la coopération atlantique”.
Ce projet de gazoduc s’inscrit dans cette vision d’ensemble, qui vient d’être complétée par l’Initiative Royale Atlantique visant à créer de la prospérité et de la croissance et d’instaurer la sécurité dans le continent africain, a souligné Mme Benkhadra.
Le gazoduc Maroc-Nigeria, né conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a pour ambition d’accélérer l’accès à l’énergie et de contribuer au développement de nombreux secteurs industriels notamment celui des mines, a-t-elle expliqué, précisant qu’il permettra également de créer des emplois, qui constituent un élément “extrêmement important” sur les plan humain, politique et sécuritaire.
Elle a également mis en avant la portée et la dimension régionale de ce projet intégrateur qui va au-delà d’un projet d’infrastructures énergétiques ou d’accès à l’énergie, relevant qu’il s’agit aussi d’un projet structurant dans la dynamique des relations entre l’Afrique et l’Europe.
Outre Mme Benkhadra, ont pris part à ce panel l’ambassadeur du Royaume à Washington Youssef Amrani et Nuno António de Noronha Bragança, coordinateur de l’Atlantic Centre (Portugal).
La 13e édition des « Atlantic Dialogues » s’est ouverte, jeudi à Rabat, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au siège du PCNS sur le Campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P).
L’édition 2024 de cette conférence, qui accordera une attention particulière à l’Initiative atlantique Royale, se démarque de ses précédentes par sa structuration autour de plusieurs thématiques transversales et non plus autour d’un thème exclusif, en prônant une nouvelle approche de conduite de la conférence internationale qui joint l’action au dialogue.
Elle verra, selon le PCNS, la participation d’anciens Chefs d’État et de gouvernement, des ministres, en exercice ou passés, des diplomates, des hauts fonctionnaires, des chercheurs et des représentants de think tanks.
LNT avec Map