Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, à l'ouverture d'une réunion du comité exécutif, le 5 décembre à Lausanne
Le Comité international olympique veut « explorer des moyens » de réintégrer les sportifs russes et bélarusses, bannis des compétitions internationales depuis la fin février en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, a annoncé mercredi son président Thomas Bach.
« Nous devons explorer des moyens de surmonter ce dilemme, au sujet de la participation des athlètes, pour revenir aux mérites sportifs et non aux interférences politiques », a déclaré le dirigeant à la presse.
Cette position du CIO n’est pas nouvelle mais Thomas Bach s’y est attardé longuement, sans esquisser de pistes ni d’échéances: « cela requiert d’autres consultations et elles sont en cours, donc il n’y a pas de date fixée », a-t-il éludé.
Depuis l’invasion de l’Ukraine en pleine trêve olympique, pendant les Jeux d’hiver de Pékin, le CIO distingue les « sanctions » infligées aux Etats russe et bélarusse des « mesures de protection » concernant les sportifs, qui ne sont en rien considérés comme responsables des actes de leurs gouvernements.
« Il n’y a pas de changement dans notre position. Les sanctions doivent demeurer en place », soit l’interdiction des drapeaux des deux pays et des compétitions sur leur sol en raison de la « violation de la Charte olympique », a rappelé le patron de l’olympisme.
Mais la mise au ban des sportifs russes et bélarusses, « recommandée » par le CIO aux fédérations internationales fin février, a toujours été présentée par l’instance olympique comme une mesure visant à protéger l’intégrité des compétitions et la sécurité des athlètes, prise « le coeur lourd » et susceptible d’être réévaluée régulièrement.
« Nous avons dû agir contre nos propres valeurs », en faisant « ce que nous n’avions jamais fait et n’avons jamais voulu faire, c’est-à-dire empêcher des athlètes de participer à des compétitions uniquement à cause de leurs passeports », a rappelé Thomas Bach.
Après un débat au sein de la Commission exécutive du CIO qui a duré « quatre heures » mercredi matin, le sujet sera également au menu du 11e Sommet olympique vendredi à Lausanne, à huis clos, avec des représentants des fédérations internationales et de trois comités nationaux olympiques: ceux de Chine, des Etats-Unis et de Russie.
LNT avec Afp