En partenariat avec le cabinet Harvard Consulting Morocco, l’Association Marocaine des Exportateurs a mis en place une plateforme dédiée qui accompagne les entreprises marocaines dans leurs démarches et dans leur quête de nouveaux marchés tels que le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Canada, l’Australie, la Chine ou l’Ethiopie. A travers une série de rencontres virtuelles des experts rapprochent les exportateurs de ces marchés, répondent à leurs questions et, au besoin, se positionnent comme leur relais sur ces marchés pour la réalisation de leurs projets sur place, annonce un communiqué de presse.
La première rencontre, à laquelle plus de 300 personnes se sont inscrites, s’est tenue le 16 septembre sous le thème « Doing Businesss with Ethiopie ». Elle a été animée par Olivier Poujade, expert terrain qui accompagne de grands groupes notamment européens dans le cadre de leur développement sur cet important marché.
« L’ASMEX, à travers ce genre d’initiatives, propose un panel de services d’informations et de conseil pour accompagner les exportateurs marocains dans la définition de leur stratégie commerciale, l’optimisation du développement de leurs produits, la maximisation des conditions d’accès au niveau international et l’amélioration de la performance de leurs structures », a souligné d’emblée Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’ASMEX.
De prime abord et au vu des risques sanitaires et des contraintes liées aux mesures restrictives pour les déplacements à l’étranger, l’accent a été mis sur la nécessité d’avoir un expert local pour développer de nouveaux projets sans avoir à déplacer les équipes.
Pour Mohamed Hmidouche, Conseiller du Président de l’ASMEX, « Le retour du Maroc à l’Union Africaine a permis de renforcer encore plus les relations diplomatiques avec ce pays. C’est un canal qui peut faciliter l’accès des exportateurs marocains à ce marché en attendant que les banques marocaines y aillent pour accélérer la cadence car il y a énormément d’opportunités à saisir ».
En Effet, l’Ethiopie, qui est passée de statut de outsider à celui de leader dans la région de l’Afrique Sub Saharienne, regorge d’opportunités d’affaires intéressantes pour les entreprises marocaines privées et publiques. L’économie du pays est en plein essor avec un PIB qui enregistre une croissance moyenne de 9,7% (2009-2019) et plusieurs réformes structurelles en cours.
Les secteurs à fort potentiel sont l’investissement public, l’éducation, les services financiers, la santé et les mines. « Le pays a lancé de très grands chantiers, plus de 7 milliards de dollars de projets PPP sont identifiés dans les énergies renouvelables, les télécommunications et les transports routier, ferroviaire et aérien », affirme Olivier Poujade. Ceci sans parler de la stratégie d’industrialisation en cours avec plus de 10.000 ha de parcs industriels (textile, pharmaceutique, agroalimentaire, électronique…).
Pour résoudre son problème géographique d’accès à la mer, l’Ethiopie a négocié des accords avec Djibouti, Somaliland, Erythrée, Soudan et Kenya. Djibouti étant l’option la plus recommandée par les experts comme plateforme tampon pour le stockage des produits exportés vers le pays, précise le texte du communiqué.
« Ce qui rend l’Ethiopie attractive aujourd’hui pour les investisseurs en général et pour les exportateurs marocains en particulier c’est qu’il s’agit d’un pays à forte croissance qui doit s’industrialiser et qui importe en masse », note Saâd Hammoumi, CEO du cabinet Harvard Consulting Morocco. Selon Olivier Poujade, les produits phares qui pourraient être promus en Ethiopie sont essentiellement produits alimentaires, les minerais, l’industrie automotive, le tourisme et bientôt le textile.
Pour le moment, le principal acteur marocain fortement présent sur place est l’OCP, le Maroc étant le premier fournisseur d’engrais du pays, mais les investissements directs étrangers sont dominés par l’Arabie Saoudite, la Chine et la Turquie.
LNT avec CDP