Des officiers de l'armée saoudienne passent devant les avions de combat F-15, des bombes GBU et des missiles présentés lors d'une cérémonie marquant le 50e anniversaire de la création de l'Académie King Faisal Air sur la base aérienne du Roi Salman à Riyad le 25 janvier 2017 © AFP FAYEZ NURELDINE
L’Arabie saoudite, qui devrait finaliser une série d’accords avec les Etats-Unis sur des ventes d’armes pour plus de 100 milliards de dollars à l’occasion de la visite de Donald Trump, dispose de l’armée la mieux équipée du Moyen-Orient derrière Israël.
Un sommet est prévu dimanche à Ryad entre des dirigeants du monde arabo-musulman et le président américain qui a choisi de commencer en Arabie saoudite son premier déplacement à l’étranger.
Le royaume sunnite, un des principaux acheteurs d’armes au monde, est l’un des partenaires clé des Etats-Unis dans la région, face à la République islamique d’Iran et dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.
« Les forces armées d’Arabie saoudite demeurent les mieux équipées de tous les Etats de la région excepté Israël », souligne l’International Institute for Strategic Studies (IISS), un think-tank basé à Londres.
Les besoins militaires du royaume sont allés croissants en raison de l’engagement depuis 2014 de son armée, traditionnellement dévolue à la défense des frontières du royaume, dans la guerre au Yémen entre forces pro-gouvernementales et rebelles Houthis soutenus par Téhéran.
Selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), Ryad était en 2016 le quatrième importateur d’armes au monde avec 63,7 milliards de dollars.
Le royaume, qui abrite les deux principaux lieux saints de l’islam, est lié depuis 1945 aux Etats-Unis par le « Pacte de Quincy », en vertu duquel Washington assure sa sécurité en échange de la fourniture de pétrole.
Son armée, forte de 227.000 hommes, est la troisième plus importante en hommes de la région, derrière celles de l’Irak et de l’Iran. Elle se fournit principalement auprès des Etats-Unis, mais aussi du Royaume-Uni, et dispose d’un armement moderne.
Son fer de lance est son armée de l’air, la Royal Saudi Air Force (RSAF), constituée principalement d’avions de combat F-15 américains, mais aussi Typhoon et Tornado acquis auprès du Royaume-Uni.
Le royaume saoudien a récemment commandé 84 F-15SA, la version la plus avancée du chasseur bombardier américain, un contrat d’environ 30 milliards de dollars signé en 2011 et prévoyant aussi la livraison d’hélicoptères Black Hawk et Apache.
Malgré le rafraîchissement des relations entre les deux capitales sous la présidence Obama, en raison principalement de l’accord sur le nucléaire iranien dénoncé par Ryad, les Etats-Unis n’ont cessé de pourvoir massivement le royaume en armement.
L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, saluée par les dirigeants du royaume, devrait amplifier cette tendance. Le roi Salmane a exprimé l’espoir que le sommet arabo-islamo-américain prévu dimanche à l’occasion de la visite du président américain donnera lieu à « un nouveau partenariat ».
Outre ce lien fort avec les Etats-Unis, l’Arabie saoudite s’appuie sur de nombreux accord bilatéraux pour équiper et entraîner ses forces armées, avec la France, le Pakistan ou encore la Chine, qui lui a fourni des missiles balistiques DF-3.
LNT avec AFP