L’anorexie est un trouble du comportement alimentaire qui se manifeste par une perte de poids intentionnelle.
L’anorexie est une véritable maladie qui consiste en un désordre psychologique profond ayant la minceur comme obsession première. C’est un trouble que l’on peut cerner et traiter grâce à un dépistage précoce suivi d’une prise en charge adéquate.
Les causes
Les causes sont multiples et complexes. Le fait de chercher à maigrir, encore maigrir et toujours maigrir traduit au fait une souffrance psychologique intense. Cette souffrance résulte souvent d’un manque de confiance en soi et d’un manque d’autonomie.
Mais, dans environ la moitié des cas, la personne anorexique souffre de troubles psychiatriques :
– Anxiété à divers degrés
– Phobies
– Troubles obsessionnels compulsifs
– Addiction à l’alcool ou à diverses substances
– Troubles de personnalité
Concernant les troubles de personnalité, il s’agit de personnes dont l’apparence ou le comportement sont étranges ou excentriques : méfiance et suspicion, désintérêt pour l’environnement et pour autrui ou des idées bizarres, etc.
Le profil de la personne anorexique
Le plus souvent, il s’agit d’une jeune fille d’environ 20 ans, en général gentille, très souvent dans le contrôle de soi et à la recherche continue d’efforts soutenus. L’anorexique est plutôt une intellectuelle, assidue dans son travail voire perfectionniste. Elle ne cherche pas de l’aide car elle est loin de se douter qu’elle est malade.
L’anorexie mentale est une maladie de l’adolescence qui touche principalement les jeunes filles. Le trouble résulte d’une restriction considérable de l’alimentation. Suite à la vision déformée de son corps, la jeune fille anorexique considère qu’elle est grosse alors qu’elle est maigre. De ce fait, la prise régulière des repas devient une punition voire une réelle agression, tandis que le jeûne qu’elle s’impose doit lui procurer du plaisir.
Les complications de l’anorexie mentale
La sous-alimentation et les méthodes purgatives utilisées dans le but de perdre du poids sont suivies de complications à la fois physiques, somatiques, psychologiques, neurologiques et sociales.
De la nette diminution d’apport alimentaire découle :
- Une baisse de la température corporelle
- Une perturbation du cycle menstruel et de la libido
- Une dévalorisation de l’image de soi
- Un repli sur soi même
Il s’en suit aussi des troubles de la concentration et une perturbation du système nerveux central et périphérique. Les risques encourus chez la femme enceinte et son enfant peuvent aboutir à une mortalité causée par la dénutrition extrême. Sur le plan psychique, il y’a une modification de la personnalité de l’anorexique qui s’isole, entre dans la dépression et devient colérique rendant la vie de famille parfois insupportable.
La prise en charge
Il faut orienter l’anorexique vers un psychothérapeute spécialisé dans les troubles alimentaires. Plus la prise en charge est précoce, plus les résultats sont probants. Dans les trois quarts des cas, les patientes ne présentent plus aucun signe majeur de la maladie.
L’anorexie mentale survient généralement chez l’adolescente en période de grands changements physiques et psychiques d’où sa grande vulnérabilité. L’origine de ce trouble est multifactorielle.
La prise en charge d’une anorexie sévère nécessite une hospitalisation et un suivi continu par le psychiatre et par un psychothérapeute spécialisé en trouble alimentaire. La patiente doit être séparée de ses proches et les parents doivent consulter séparément les médecins traitant de leurs enfants
Sources : HAS ( HAS.fr )