L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux vient d’émettre son nouveau rapport sur l’investissement étranger. C’est une publication qui recense la cartographie de l’investissement des étrangers en instruments financiers marocains et retrace les grandes tendances. Il est produit à partir d’une série de données collectées par l’AMMC auprès des teneurs de comptes et des intermédiaires.
Si le rapport mettait l’accent principalement sur les valeurs cotées en bourse et les OPCVM jusqu’à l’édition précédente, en 2016, il est enrichi par deux données nouvelles : les titres de créance et les volumes transactionnels enregistrés sur la bourse.
L’ambition de l’AMMC est « d’élargir progressivement le périmètre de couverture du rapport à l’ensemble des compartiments de marché sous la supervision du régulateur afin de fournir au marché une vue la plus complète possible ». Ces nouveautés marquent une « première étape qui inaugure le processus d’enrichissement du rapport, appelé à évoluer vers une couverture plus large, en adéquation avec les nouvelles prérogatives de l’autorité ».
La part de l’investissement étranger en actions cotées atteint 33%
À la fin de l’année 2016, selon le rapport, les investisseurs étrangers détiennent 192 milliards de dirhams en actions des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, sur une capitalisation boursière totale de 583 milliards de dirhams, soit un taux de détention de 32,97%. Cette proportion est en légère diminution par rapport à la fin de l’année précédente mais reste supérieure au niveau observé en 2014 (32,54 %).
L’essentiel de l’investissement étranger en actions cotées est réalisé sous forme de participations stratégiques, peut-on lire dans le rapport de l’AMMC. Leur part dans le montant global de l’investissement étranger se hisse à hauteur de 91,60 %. La part flottante des capitaux étrangers investis à Ia bourse de Casablanca s’établit à 2,77% de la capitalisation boursière totale et 12,13% de la capitalisation flottante.
L’encours des titres de créance détenus par les étrangers s’élève à seulement 458,9 millions de dirhams, dont presque la moitié enregistrée par les étrangers non-résidents.
Par ailleurs, l’investissement étranger en titres d’OPCVAA demeure relativement faible et s’établit à 1,57 milliard de dirhams en décembre 2016. Il reste dominé par les personnes physiques.
En termes de flux transigés sur le marché boursier, les étrangers sont à l’origine de 12% du volume transactionnel global sur les deux marchés central et blocs, dont 72% concernent les transactions opérées sur le marché central. Dominé à hauteur de 98% par les personnes morales, le volume transactionnel étranger est à mettre à l’actif des Européens, avec 71% des parts, suivis de près par les Africains avec 14%.
Le rapport complet de l’AMMC peut être retrouvé sur son portail web.
LNT