Le Maroc concrétise sa position en termes d’investissement digital à travers la création d’une Agence du développement numérique. La Chambre des Représentants a adopté en août dernier à l’unanimité le projet de loi n°61-16 instituant cette agence.
Dans le détail, cette structure aura pour principales missions la mise en œuvre de la stratégie de développement des investissements dans le domaine de l’économie numérique, ainsi que la présentation de toute résolution de nature à améliorer les conditions de développement de l’économie numérique.
Il s’agit également de concevoir et de mettre en œuvre des projets de l’administration électronique, de développer des prestations numériques dans le cadre du programme e-gouvernement et de fournir l’expérience requise aux acteurs dans le domaine de l’économie numérique, en vue de consolider leurs capacités concurrentielles.
Dans ce sillage, Othmane El Ferdaous, secrétaire d’État chargé de l’investissement auprès du ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique a évoqué deux textes qu’il a défendus au parlement et qui ont été adoptés à l’unanimité au sein des commissions : la création de l’AMDIE et celle de l’ADD (agence de développement digital).
Sur son profil Linkedin, El Ferdaous a listé quelques détails sur la réforme de la charte de l’investissement qui date de 1995, et a réitéré l’appel aux idées des internautes concernant leur projet d’investissement, qu’il faut déposer sur le portail Fikra, avant le 14 août dernier.
« Notre charte d’investissement date du 3 octobre 1995. Pour catalyser l’initiative privée, nous souhaitons clarifier et innover par de nouvelles offres tronc commun (loi-cadre), sectorielles et territoriales (décrets), avant d’ajouter « Cinq principes phares ont déjà fait l’objet d’une présentation au Conseil de gouvernement du 4 mai 2017 :
-Installation d’au moins une zone franche par région.
-Appui soutenu aux régions les moins favorisées avec des avantages supplémentaires aux opérateurs permettant un rattrapage économique entre les régions.
-Statut de locomotive export octroyant des avantages « zone franche » aux grandes industries exportatrices.
-Création du statut d’exportateur indirect.
-IS à 0% pendant 5 ans pour les nouvelles entreprises industrielles.
« Après consultations, nous avons notamment reçu des propositions de la CGEM, des CCIS, du GPBM, de la Bourse de Casablanca et de l’Ordre des experts comptables.
#fikrainvest, pour encourager les internautes à proposer leur projets d’investissement
« Aujourd’hui, nous ouvrons la consultation aux citoyens qui peuvent d’ici au 14 août prochain nous faire part de leurs recommandations en utilisant sur Linkedin le hashtag #fikrainvest. Nous élaborerons une nouvelle version du projet de loi sur la base des meilleures propositions, les plus précises/réalistes et les plus à même d’améliorer le rendement de l’investissement privé ».
Jusqu’à présent, c’est le projet de la « carte mutuelle électronique » qui vient en tête des votes (3239). Ce projet est dédié au paiement des honoraires des médecins, des laboratoires d’analyses et des médicaments chez les pharmacies.
Selon le porteur de ce projet, cette carte mutuelle électronique permettra aux utilisateurs d’éviter les procédures de règlement des documents de mutuelle et les conditions de remboursements qui prennent du temps et perte d’énergie.
« Un cadre sécurisé pour tester les idées des start-ups » est un nouveau concept suggéré au secrétaire d’État. Sur le profil de ce dernier, on lui suggère la mise en place d’un système permettant aux entrepreneurs de tester leur idées dans un cadre juridique sécurisé.
La majorité des propositions proviennent des hommes. « Nous avons reçu plus de 350 idées de 120 participants. Seulement 12% des participants sont des femmes », a souligné El Ferdaous sur son profil Linkedin.
I.Jirrari