L’ensemble des indicateurs de la conjoncture économique augure de perceptives favorables pour l’activité économique nationale en 2017. En effet, les dernières précipitations ont permis d’augmenter sensiblement les réserves hydriques, une situation qui contribuera à la dynamique de l’activité économique avec un fort impact sur les secteurs du commerce, du transport et de la demande intérieure.
Selon la dernière note de conjoncture du mois de mars publiée par la Direction des Études et Prévisions Économiques (DEPF), le cumul pluviométrique moyen national a atteint les 287 millimètres en date du 27 février 2017, en hausse de 7% par rapport à une année normale et de 136% comparativement à la même date de la campagne précédente.
Ainsi, dans l’objectif de réussir un bon déroulement de la campagne agricole actuelle, l’approvisionnement en intrants agricoles a été assuré en quantités suffisantes et de bonnes qualité, conjuguée à la mobilisation des semences certifiées de céréales à hauteur de 2 millions de quintaux.
Par ailleurs, au terme de l’année 2016, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale a crû de 7,3%, et ce après une quasi-stagnation une année auparavant. Quant à la valeur des débarquements, elle a enregistré une hausse de 3,9% à fin 2016 après une appréciation de 9,1% en 2015. Cette performance est alimentée par l’appréciation de la valeur des captures de la sardine de 6,2% ainsi que de celles du calamar à hauteur de +208,7%.
Une performance favorable pour l’énergie électrique en 2017
Le secteur de l’énergie électrique a commencé l’année 2017 par une bonne performance. Cette dernière est reflétée par la hausse du volume de sa production de 3,7% à fin janvier 2017 après une légère baisse de 0,7% une année auparavant. La présente amélioration est liée au renforcement de la production de l’ONEE ainsi qu’aux projets relatifs au développement des énergies renouvelables respectivement de 8% et 108,1%.
Pour sa part, la production de l’énergie privée a reculé de 1% en comparaison avec la même période de l’année précédente. Ainsi, la consommation de l’énergie électrique a augmenté de 1,3% au terme du premier mois de l’année 2017, après 1,5% à fin janvier 2016, confortée notamment par la hausse de la consommation de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension.
Les ventes de ciment en repli…
Les deux premiers mois de l’année 2017 ont été marqués par un repli des ventes de ciment. Ce résultat émane principalement de l’impact de la situation climatique caractérisant le pays courant cette période.
Ainsi, l’encours des crédits alloués au secteur de l’immobilier s’est accru de 3,8% à fin janvier 2017 à 250 milliards de dirhams après des hausses de 2,7% à fin 2016 et 1,1% une année plus tôt.
Dans le même sens, le volume des transactions dans le secteur de l’immobilier s’est consolidé de 8,1% au terme de l’année 2016 après un retrait de 1,3% à fin 2015, tiré notamment par la hausse des ventes des actifs résidentiels de 7,9% et du foncier de 9,1%.
Pour sa part, l’indice de production des industries manufacturières s’est amélioré avec un rythme atténué qu’en 2015 enregistrant ainsi une croissance moyenne de l’ordre de 1,4% en variation annuelle, après 2,5% une année auparavant. En effet, la présente performance trouve son origine dans le comportement favorable des industries chimiques et para-chimique à hauteur de +4,9%, les industries du textile et cuir +2,6%, des industries agroalimentaires 0,8% et des industries métallurgiques, mécaniques et électriques +1%.
Quid du secteur touristique ?
Le début de l’année 2017 a été marqué par la poursuite de l’orientation favorable du secteur touristique entamée lors de la deuxième moitié de l’exercice 2016. Les arrivées touristiques ont crû de +10,3% suite notamment à la hausse des arrivées des touristes étrangers de 13,2% et des arrivées des MRE de 7%.
S’agissant du volume des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés, il s’est amélioré de 10,7% en glissement annuel, tiré notamment par la hausse des nuitées des non-résidents de 21,1%, et allégé par la baisse de celles des résidents de 7,8% en comparaison avec la même période de l’exercice 2016.
Pour leur part, les recettes touristiques ont clôturé l’année 2016 à 63,2 milliards de dirhams, soit une hausse nette de 3,4% après 3,1% à fin 2015.
Les indicateurs du secteur des télécommunications ont clôturé l’année 2016 sur un comportement globalement favorable. En effet, le trafic voix sortant de la téléphonie s’est rehaussé en volume de 7,7% comparativement à fin 2015 après 8,1% une année auparavant. Quant au parc global de l’internet, il a enregistré une hausse de 17,9% à fin 2016, portant ainsi son taux de pénétration à 50,4% après 42,8% une année plus tôt. Ainsi, le trend baissier du parc global de la téléphonie qui avait été enclenché à fin 2015 persiste en 2016 avec une baisse de 3,8% à 43,6 millions d’abonnés, tirée notamment par le recul de celui de la téléphonie mobile de 3,6% à 41,5 millions d’abonnés.
Correction à la baisse des indicateurs de la BVC
Les principaux baromètres de la bourse des valeurs de Casablanca MASI et MADEX ont enregistré une correction à la baisse au cours du mois de février 2017, pour atteindre respectivement les 11926,49 points et 9764,24 points soit un repli de 2,5% et 2,6% par rapport à fin janvier 2017.
Par ailleurs, le volume global des transactions hebdomadaires a été de l’ordre de 3,1 milliards de dirhams en en dépréciation de 60,9% comparativement à un mois plus tôt. Enfin, la capitalisation boursière se chiffre à 599,4 milliards de dirhams en baisse de 2,8% par rapport à fin janvier 2017.