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La Turquie réunit ses partenaires musulmans autour de Gaza

Proche et Moyen Orient

La Turquie réunit ses partenaires musulmans autour de Gaza

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Istanbul accueillera lundi une réunion des ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans, organisée par la Turquie, afin de peser sur l’avenir de Gaza et de répondre à la situation sécuritaire et humanitaire toujours précaire dans la bande palestinienne, malgré le cessez-le-feu en vigueur. Les délégations de Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie participeront à cette rencontre diplomatique de haut niveau.

Cette initiative intervient quelques semaines après que ces mêmes ministres ont été reçus par l’ancien président américain Donald Trump en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. M. Trump avait présenté six jours plus tard son plan visant à mettre fin au conflit dans la bande de Gaza, qui a été suivi, le 10 octobre, par l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu fragile, mettant fin à deux ans de guerre dévastatrice déclenchée par Israël à la suite d’une attaque inédite du Hamas sur son territoire.

En amont de la réunion de lundi, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a reçu samedi à Istanbul une délégation du bureau politique du Hamas, conduite par Khalil al-Hayya, négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien. Lors d’un forum à Istanbul, M. Fidan a insisté sur la nécessité de « mettre fin au massacre à Gaza » et a souligné qu’un simple cessez-le-feu ne suffisait pas, réaffirmant son soutien à une solution à deux États.

Le chef de la diplomatie turque a également appelé à la reconnaissance du droit des Palestiniens à gouverner Gaza et à agir avec prudence, tout en plaidant pour la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d’assurer la sécurité et la gouvernance du territoire. Ankara entend par ailleurs renforcer l’aide humanitaire destinée aux habitants de Gaza, confrontés à des conditions de vie extrêmement difficiles.

Ces efforts diplomatiques d’Ankara, qui multiplie les contacts avec les pays de la région et tente de tempérer la position pro-israélienne des États-Unis, sont toutefois perçus avec méfiance par Israël, qui reproche à la Turquie sa proximité avec le Hamas. Les autorités israéliennes ont réaffirmé à plusieurs reprises leur opposition à la participation turque à la force internationale de stabilisation prévue à Gaza dans le cadre du plan de Donald Trump. Cette force, composée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer progressivement à Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retire, et seuls des pays jugés « impartiaux » pourront y participer, selon le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

La méfiance israélienne à l’égard de la Turquie se manifeste également sur le terrain : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière l’autorisation d’entrer sur le territoire palestinien, selon Ankara.

Cette rencontre d’Istanbul sera observée de près par la communauté internationale, alors que la région reste sous tension et que la reconstruction et la stabilisation de Gaza représentent un enjeu majeur pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient.

LNT avec AFP 

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