Zinedine Zidane ! Je ne pouvais pas faire un article sur Ronaldinho, sans parler dans ma prochaine chronique de Zizou ! Il ne fallait pas faire de jaloux, une légende du Barça hier, une légende du Real Madrid aujourd’hui.
Et aussi, parce qu’il n’y a que 3 joueurs dans le monde qui ont gagné la Coupe du Monde , la Ligue des champions et le Ballon d’or : Rivaldo, Ronaldinho et Zidane…
Pourquoi le choix de ce titre ? Parce que notre idole a fait une carrière incroyable, mais a fait 3 grosses erreurs dans sa carrière, qui ont (presque) tout gâché, on va vous expliquer tout cela…
Parcours :
Une carrière liée à Nantes et à Séville…
AS Cannes (1988- 1992) :
Jouer à Cannes pour un Marseillais, c’est comme si Paolo Maldini commençait sa carrière à l’Atalanta Bergame au lieu de débuter au Milan AC… Bon, on ne va pas trop s’attarder sur l’Atalanta, plusieurs scientifiques disent que c’est à cause du match Atalanta vs Valence que l’Italie s’est retrouvée dans cette tragédie. Donc revenons nos moutons, on est là pour se divertir, sinon on se branche sur BFM TV.
Zinedine Zidane a fait ses débuts à Cannes sous la houlette d’un certain Jean Fernandez. Il débute en pro le 20 septembre 1989 face au FC Nantes… et il marquera son premier but, toujours face à ce même FC Nantes – d’un certain Marcel Dessailly et Didier Deschamps – le 10 Février 1991. Pour l’anecdote, pour le récompenser de son but, il recevra une Renault Clio promise par son président.
Zinedine Zidane devient un titulaire indiscutable , et devient trop gros pour l’AS Cannes. Plusieurs clubs sont en lice pour enrôler le meneur de jeu, Bernard Tapie veut faire revenir l’enfant du pays, mais l’entraineur de l’époque , Raymond Goethals, le trouve, tenez-vous bien, « trop lent »… Un génie ! Rolland Courbis, entraîneur de Bordeaux, saisit l’occasion, et Zidane rejoint la Gironde…
Girondins de Bordeaux (1992-1996) :
Le club idéal ! Un club familial aux grosses ambitions européennes. Il formera le plus beau trio de France, avec Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry. Malgré un coup de poing sur le fameux Marcel Desailly – un coup de sang, le premier d’une longue série malheureusement – il gagnera le trophée UNFP 1994 de meilleur espoir du championnat Français.
Il fera partie de l’épopée extraordinaire des Girondins de Bordeaux en coupe de l’UEFA, saison 1995-1996, qu’on regardait les mardis sur RTM, à l’époque… quelle belle époque ! Une épopée qui le propulsera au devant de la scène européenne.
Un but magnifique de 40 mètres du pied gauche qui qualifie les Bordelais face au Betis de… Séville, et surtout une demi-finale inoubliable face au grand Milan AC. Un match aller perdu (2-0) à San Siro, mais c’était sans compter sur le trio infernal Bordelais Liza, Zizou, Duga, pour renverser des Milanais, qui à l’époque marchaient sur l’eau, (3-0) au Parc Lescure avec un doublé de Christophe Dugarry, avec son meilleur ami ZZ double passeur décisif. L’Europe connaît dorénavant Zizou …
Juventus de Turin (1996- 2001) :
Plusieurs clubs anglais sont sur le dossier, mais c’est la Juventus de Turin, qui arrive à convaincre la futur star du football français, un joueur à fort potentiel, mais qui n’avait pas de « condition physique ». Son passage en Lombardie va lui permettre « de beaucoup vomir » à la fin des entrainements, comme disait Marcelo Lippi, à l’époque ; mais il va passer un cap au niveau physique et devenir un joueur complet. Il s’inclinera néanmoins deux fois avec la vieille dame, en finale de la Ligue des Champions, face au Borussia Dortmund de Mathias Sammer en 1997 lors de sa première saison, et un an plus tard face au Real Madrid de Pedrag Mijatovic, en 1998…
Il se consolera avec 2 « Scudetto » de suite lors de ces 2 saisons…
Repositionné en numéro 10, juste derrière les attaquants Alessandro Del Piero et Pippo Inzaghi, il fera des ravages avec sa technique, dans un championnat relevé, très physique et surtout très tactique…
On se rappelle tous de son fameux but contre l’Ajax Amsterdam ( 4-1) en demi-finale en Ligue des Champions, où il dribble deux joueurs de la semelle, qui se télescopent, fait tomber le gardien et marque dans le but vide. Un chef d’oeuvre que les puristes apprécieront…
Real Madrid (2001- 2006) :
75 millions d’€, le plus gros transfert de l’époque ! Florentino Perez créé l’ère des Galactiques, en achetant une star par an. Il rejoindra Luis Figo, et d’autres vont suivre, comme David Beckham et Ronaldo, l’original.
Il marquera les esprits avec un but d’anthologie contre le Deportivo la Corogne, une double semelle qui met dans le vent Noureddine Naybet, et ses coéquipiers…
Mais le but qui va symboliser son passage dans la capitale sera la volée en finale de la Ligue des Champions face au Bayer Leverkusen, un but qui permettra à Zizou de gagner sa première Champions League en 2002.
Le Real Madrid nous régalera mais il sera opposé au grand Barça de Ronaldinho. Il ne remportera qu’une Liga en 2003, dommage quand on voit l’effectif des Merengue. Florentino perez était trop porté sur le marketing…
De plus, je vous parlais en introduction de Séville qui va marquer la carrière de ZZ. En plus de son but d’anthologie face au Betis de Séville, qui l’ a propulsé au devant de la scène européenne, il inscrit le seul triplé de sa carrière, face au FC Séville, et son dernier but sous les couleurs de la Maison blanche sera face aux Andalous.
On se rappelle tous de son match d’adieu au Bernabeu face au Villareal d’un autre artiste Juan Riquelme. Tout le public lui rendra un vibrant hommage sous les yeux de sa famille en pleurs.
Adieu, l’artiste, ce n’est peut-être qu’un au revoir….
Palmarès :
- Vainqueur de la Coupe du monde en 1998 (2 buts en finale), finaliste en 2006 contre l’Italie (cap.) (1 but sp en finale, expulsé) (France).
- Vainqueur du Championnat d’Europe des nations en 2000 (France).
- Vainqueur de la Ligue des champions en 2002 (1 but en finale) (Real Madrid), deux fois finaliste, en 1997 contre le Borussia Dortmund et 1998 contre le Real Madrid (Juventus).
- Deux fois vainqueur de la Coupe intercontinentale, en 1996 (Juventus) et 2002 (Real Madrid).
- Deux fois vainqueur de la Super Coupe d’Europe, en 1996 (Juventus) et 2002 (Real Madrid).
- Finaliste de la Coupe de l’UEFA en 1996 contre le Bayern Munich (Bordeaux).
- Deux fois champion d’Italie, en 1997 et 1998 (Juventus). Champion d’Espagne en 2003 (Real Madrid).
- Deux fois finaliste de la Copa del Rey (Coupe d’Espagne), en 2002 contre le Deportivo et 2004 contre Saragosse (Real Madrid).
- Vainqueur de la Super Coupe d’Italie en 1997 (Juventus).
- Deux fois vainqueur de la Super Coupe d’Espagne, en 2001 et 2003 (Real Madrid).
- Ballon d’Or France Football en 1998 (Juventus).
- « Ballon d’Or FIFA » (meilleur joueur de la Coupe du monde) en 2006 (France).
- Trois fois « Joueur FIFA de l’année », en 1998, 2000 (Juventus) et 2003 (Real Madrid).
- « World Soccer player of the year » en 1998 (Juventus).
- Deux fois « Numéro 1 français » (vote FF), en 1998 (Juventus) et 2002 (Real Madrid).
- 108 sélections, 31 buts de 1994 à 2006 (24 fois capitaine).
Ses 3 erreurs :
On arrive à la partie la plus croustillante du documentaire …quelles pourraient être ses 3 erreurs ?
Tout d’abord, en 2000. Zinedine Zidane gagne l’Euro avec la France; élu joueur FIFA de l’année, il envoie son principal concurrent, Luis Figo, sur les roses. Notamment en demi-finale de l’Euro en l’éliminant, et en marquant le but de la victoire sur penalty. Mais Monsieur Zidane retombe dans ses travers. A son retour en club, il se fait expulser cette saison en Ligue des Champions face à Hambourg et au Deportivo la Corogne, ce qui lui vaut 5 matchs de suspension. Alors que son deuxième ballon d’or lui tendait les bras, le démon Zidane ressurgit et fait tout capoter. Bravo !
Deuxième erreur, 2006 ! ZZ termine sa carrière sur une finale de la Coupe du Monde où il a réalisé en quart de finale face au Brésil un de ses plus beaux récitals, en nettoyant le milieu de terrain brésilien, et en délivrant une passe décisive pour Thierry Henry !
En demi-finale comme à l’Euro 2000, il inscrit un but sur penalty face au Portugal.
Tout se passe bien en finale, où il inscrit une Panenka face à Gigi Buffon. Vous me direz, il faut qu’il ait vraiment un démon dans sa tête pour prendre ce type de décision. Mais le vrai démon interviendra lorsqu’il catapultera Marco Matterrazi d’un violent coup de boule.
Mais comment est-ce possible ? Il est impardonnable, et il a effacé pour moi, et ça n’engage que moi, tout ce qu’il a fait auparavant. Et je pèse mes mots !
Comment tu peux te prétendre légende, capitaine de ton équipe nationale, dernier match de ta vie, de ta carrière et tu viens à la toute dernière minute trahir et abandonner tes coéquipiers, tes fans et le peuple français ? Tu es impardonnable , Zizou ! Je t’aimais, on t’aimait tous, mais ce que tu as fait est une trahison. C’est comme si tu étais galant, attentionné, généreux ,amoureux de ta copine et au moment de conclure, le jour du mariage, elle te surprenait avec une fille. Tu nous a trompés et jusqu’au jour d’aujourd’hui je ne te pardonnerai jamais.
Comment peux-tu succomber aux provocations du défenseur italien ? ZZ se justifiera par la suite sur le plateau de Canal+ avec Hervé Mathoux , comme ayant reçu des insultes concernant sa mère et sa sœur. Non mais attendez , on croit rêver ? On parle d’un sale gosse qui parle d’un match de district ? Non ! Non ! Et non ! On parle de la légende Zidane, qui disputait son dernier match en finale de la Coupe du Monde ???!!!
L’opinion française t’a pardonné, très peu de journalistes se sont mouillés et personne n’a osé te critiquer. Ce n’est pas mon cas, car je me suis senti trahi , moi qui t’aimais tant !
Les footix vont me dire que rien ne garantit que sa présence aurait assuré le succès, certes ; mais le foot est imprévisible, David Trezeguet, n’aurait pas tirer le penalty, Zizou l’aurait fait. Et surtout ce qu’il faut comprendre, c’est plus la façon par laquelle il achève sa carrière, que le titre mondial ; car il est vrai la France revient de loin, et lui doit tout pour 2006. Mais il reste impardonnable !
Dernière erreur, beaucoup plus récente, et c’est là qu’on va évoquer sa carrière d’entraineur. Après avoir été conseiller de Florentino, et entraineur adjoint de Carlo Ancelloti, il prend les rênes de la Castilla. Jusque la tout va bien.
Janvier 2016, il prend en main l’équipe A pour 2 saisons et demie. Résultat des courses : 1 Liga et surtout 3 Champions League. Il sort par la grande porte. On lui dit chapeau, un parcours inédit, qui ne sera jamais égalé.
Et pour parler de sa carrière d’entraineur inégalable. Quelles sont les clés de sa réussite ? Ce n’est pas un tacticien hors pair, comme certains, mais il a une qualité hors norme, c’est qu’il profite de son charisme et son énorme carrière de joueurs pour fédérer (pas Roger) son vestiaire. Quand tu as des joueurs du calibre de Sergio Ramos ou Cristiano Ronaldo, tu te dois d’avoir un patron de l’envergure de Zinedine Zidane ! C’est ce que n’ont pas compris de petits clubs européens comme le Paris Saint Germain.
Sachant que ce n’était pas gagné, lorsqu’on se rappelle tous de ses débuts à la télé comme consultant à Canal+, toujours avec Hervé Mathoux. Un garçon timide, gêné, qui n’arrivait pas à transmettre un message. Il a d’ailleurs été la risée des guignols, et on s’est tous dit qu’il ne pourrait jamais dirigé un vestiaire. Il nous a bluffés.
On arrive à son erreur. Lors d’une interview que j’avais faite de son meilleur ami Christophe Dugarry, en mai 2018, on était d’accord sur la chose suivante : Zizou finira d’entrainer le Real Madrid, il ira par la suite entrainer la Juventus de Turin, avant de prendre les commandes des Bleus après le départ de Didier Deschamps en 2022. C’était un parcours somme toute logique, et cohérent….
Retourner à la Juve , un de ses 2 clubs de cœur, un club ambitieux , structuré, qu’il connaît très bien, et surtout qui voit dans ses rangs, un certain Cristiano Ronaldo ! C’était une évidence. Et le pire dans l’histoire, est que tu retournes dans un club où tu as déjà tout gagné, un exploit qui ne se reproduira plus dans l’histoire du football, un exploit incroyable, qui met Zinedine Zidane, l’entraineur, et non pas le joueur, au sommet du panthéon mondial. Un exploit qui ne pourra plus se produire. Quel que soit le bilan de Zizou sur le banc des madrilènes , il sera moins bien que son premier passage. Une grosse erreur !
Décisif :
Cependant Zinedine Zidane, le joueur, malgré ses erreurs, a été décisif tout au long de sa carrière sauf en finale de la Coupe du monde 2006, oui je sais ça ne passe toujours pas…
17 Août 1994 :
Match amical France vs République Tchèque au Parc Lescure à Bordeaux, après le fiasco de la Bulgarie. Zinedine Zidane remplace Corentin Martins, et un peu à la Ronaldino, dribble 2 joueurs, il envoie un missile des 30 Mètres . Puis le deuxième but d’une tête. Premier match avec les Bleus, 2 buts. Bienvenue Monsieur Zinedine Zidane chez les Bleus.
12 Juillet 1998 :
Auteur d’une Coupe du Monde quelconque, avec notamment un carton rouge contre l’Arabie Saoudite, qui le privera de 2 matchs… ZZ était dos au mur. Il se ressaisit en inscrivant 2 buts sur corner, qui offrent la première Coupe du Monde à la France à domicile.
28 Juin 2000 :
Demi-finale de l’Euro 2000 face au Portugal, il réalise un de ses meilleurs matchs en Bleu, et envoie la France en finale grâce à un penalty à la 117 ème minute. C’est là où je dis qu’être décisif, c’est être présent et ne pas abandonner ses coéquipiers comme en 2006…
15 Mai 2002 :
Ayant perdu 2 finales avec la Juventus de Turin, il arrive en finale à Glasgow, déterminé ! C’est l’homme des finales, il le prouvera en marquant un chef d’œuvre d’une volée qui se logera en lucarne. Première et seule Ligue des Champions pour le Real Madrid de Zizou.
13 Juin 2004 :
Premier match de l’Euro, mené au score par l’Angleterre de David Beckham, Monsieur Zidane marque un doublé dans les arrêts de jeu… Coup Franc et penalty, oui j’ai bien dit dans les arrêts de jeu…
Zinedine Zidane, l’entraineur est sur une autre planète. Il a expliqué aux Mourinho, Ancelloti et Guardiola, qu’il n’était pas humain.
Zinedine Zidane, le joueur pour le résumer, est un joueur très élégant, très technique, qui a eu des coups de sang à des moments importants, et qui lui ont valu au minimum, une Coupe Du Monde et un ballon d’Or supplémentaire, et avec ça, il aurait été un extra terrestre.
Vous allez peut être trouver que je suis dur avec lui, mais je le suis parce que je l’aime, et comme on dit chez nous, qui aime bien, châtie bien…
Au final, merci de nous avoir fait vibrer Zizou…
Merci pour tes contrôles de balle !
Dommage pour tes manques de contrôle de soi !
Merci pour tes buts !
Merci ZZ et reste Zen !
On t’aime quand même !
Sans rancune…
Nas