Même si nous héritons des Guinées, nous n’avons pas la Guigne habituelle des groupes de la mort, et surtout nous évitons la Côte d’Ivoire…
Voyons ce qui nous attend pour ce Road 2022, et quelles sont nos armes pour aller à Doha…
Tout d’abord, premier enseignement, nous recevons le Soudan pour le premier match en octobre 2020, et la Guinée en octobre 2021, lors de la 6ème et dernière journée. On connaît l’importance du premier match pour se donner confiance, et engranger les 3 points ; et surtout le dernier match qui peut faire office de finale, face à la Guinée.
Voici le programme complet de ces éliminatoires :
Journée 1: Maroc-Soudan (4-13 octobre 2020)
Journée 2 : Guinée-Maroc (9-17 novembre 2020)
Journées 3 et 4: double confrontation avec la Guinée-Bissau (22 au 30 mars 2021)
Journée 5 : Soudan-Maroc (30 août – 7 septembre 2021)
Journée 6 : Maroc-Guinée (4-12 octobre 2021)
De plus, il faut finir premier du groupe. Car il faut savoir qu’il y a 10 groupes de 4 équipes. Les premiers de chaque groupe se qualifient pour un play-off. 5 matchs allers retours entre le 21 novembre et le 18 décembre 2020. Pour qu’on puisse se projeter, et si la logique est respectée, ce qui n’est jamais le cas dans le foot, on pourrait avoir les 10 qualifiés suivants :
- Algérie
- Tunisie
- Nigéria
- Cameroun ou Cote d’Ivoire
- Mali
- Egypte
- Ghana
- Sénégal
- Maroc
- Congo
Ce qui veut dire qu’en play-off, et si tout se passe bien, on pourrait rencontrer dans le meilleur des cas le Mali ou le Congo, comme on peut malheureusement rencontrer lors d’une « finale » électrique l’Algérie ou le Sénégal. On n’en est pas là, le syndrome « Benin » est toujours présent dans nos têtes. Je vais commencer à croire et appliquer les dires des coachs lors des conférences de presse, à savoir qu’il faut prendre les matchs les uns après les autres.
Pour prendre ces matchs, quels sont les joueurs qui vont nous permettre d’accrocher cette qualification ? On ne sait bien qu’il y a eu un vrai ménage depuis le départ d’Hervé Renard..
Faisons une analyse ligne par ligne.
Je le dis et je le répète, on adapte une tactique selon les profils des joueurs qu’on a à disposition. Comme notre meilleur joueur (beaucoup plus avec l’Ajax que l’équipe nationale) est Hakim Ziyech, il faudra recentrer le jeu sur lui, donc la meilleure tactique est le 4-2-3-1.
Gardiens de but :
Yassine Bono a certes signé au FC Seville, cependant il reste une doublure au club andalou. Je pense qu’il faut redistribuer les cartes, et donner sa chance à Munir, qui ne nous a jamais déçus.
Défenseurs :
A gauche Achraf Hakimi, à droite Noussair Mezraoui ne fait aucun doute. Néanmoins, depuis le départ de notre Capitaine Mehdi Benatia, une place dans l’axe pour épauler l’indéboulonnable Romain Saiss est libre. Je choisirai Younes Abdelhamid, qui est excellent avec Reims, et qui est dans l’équipe type de la mi- saison.
Milieux :
Sofyan Amrabt, qui est en train de réaliser une excellente saison avec le Hellas Vérone, est notre milieu récupérateur. Il est d’ailleurs le 3 ème meilleur dribbleur de la Serie A. Sachez qu’il est convoité par Naples et l’Inter Milan. A ses côtés, un Walid El Karti devra être un digne représentant Botoliste. Sa technique, et sa frappe de balle peuvent être une réelle valeur ajoutée pour les Lions de l’Atlas.
Attaque :
Le meneur de jeu est bien évidemment Hakim Ziyech en 10, à droite Soufiane Boufal, malgré son jeu avec beaucoup de déchets, est un excellent ailier gauche, capable de te briser une défense à lui seul. A droite Amine Harit est le candidat idéal pour remplacer un Nordine Amrabat vieillissant.
On ne s’en rend pas compte, mais très peu de sélections africaines peuvent se permettre d’aligner 3 joueurs aussi techniques que Hakim, Souf et surtout Amine. Car rappelons-le, pour ceux qui ont la mémoire courte, il y a encore 3 ans, le joueur de Scahlke 04 formait le duo d’attaque de l’équipe de France Espoirs avec un certain Kylain Mbappé, et ça serait de la folie de s’en priver.
Buteur :
Nous avons 2 finisseurs pour un poste. Youssef El Arabi, qui marche sur le championnat Grec (il en est le meilleur buteur), et Youssef En Nesiry. Qu’on arrête de me dire qu’El Arabi est trop vieux. L’avantage d’une équipe nationale, contrairement à un club, est qu’on utilise un joueur au service de son pays , selon la forme du moment. Et Youssef El Arabi est aujourd’hui en très grande forme et il faudrait en profiter.
Avec un coach avec beaucoup de rigueur, des joueurs très talentueux, un tirage favorable et un public acquis à la cause d’ « El Mountakhab », les voyants sont aux verts. Continuons de rêver et d’espérer une qualification pour la Coupe du Monde, mais gardons toujours en tête le traumatisme du Bénin…
Nas