Comme chaque année depuis plus d’une décennie, La Nouvelle Tribune et www.lnt.ma éditent un numéro spécial à l’occasion de la Fête du Trône.
Et, comme à chaque fois, il s’agit d’évoquer de la façon la plus exhaustive, une problématique d’actualité et de portée nationale.
Pour le présent numéro spécial, c’est une thématique stratégique, primordiale même, qui a été choisie, celle de la Question sociale, que l’on se doit de considérer comme une urgence absolue.
En effet, la pandémie de la Covid-19 a mis à nu, de façon abrupte, le mal-vivre qui affecte des millions de nos concitoyens, frappés de plein fouet tant par les dégâts humains, létaux notamment, causés par ce virus dévastateur, que ses conséquences économiques et sociales avec l’arrêt des activités productrices, du commerce, des transports, des services, des liaisons aérienne, terrestres ou maritimes, etc., durant de longs mois.
Pire encore, la Covid-19 a également révélé les graves dysfonctionnements et les lacunes structurelles qui caractérisaient notre système de Santé national.
L’État, selon le principe également adopté sous d’autres cieux, a appliqué le modus « quoi qu’il en coûte » et a mis en œuvre une batterie de mesures, de financements, d’aides directes pour alléger le poids de cette pandémie et garantir aux citoyens, et notamment les plus démunis, des moyens d’existence, de survie, de soutien, lesquels ont indéniablement permis de garantir un minimum vital quotidien aux plus nombreux.
Mais, ce qui est à ce jour le plus évident, au-delà des efforts très conséquents fournis par les pouvoirs publics, la mise en route d’une politique vaccinale pérenne et massive, c’est l’adoption de réformes structurelles dans le champ social destinées à rehausser le niveau de vie général de la population marocaine, instaurer des minima et des filets sociaux, adapter l’appareil de l’État aux nouvelles priorités définies par SM le Roi en plusieurs discours fondateurs adressés à la Nation au cours des trois dernières années.
Ce qui doit donc être mis en exergue, c’est que la pandémie du nouveau coronavirus a servi de révélateur des ces dysfonctionnements multiples, de ces insuffisances criantes, mais aussi d’accélérateur des réformes dont la nécessité urgente avait été soulignée par le Souverain.
En effet, comme le montre le texte de la Loi de Finances de l‘année 2020, c’est bien avant le déclenchement de la crise sanitaire et de ses conséquences humaines, sociales, économiques, que les premiers jalons de la réforme sociale ont été plantés.
De même, à l’initiative du Roi Mohammed VI, une Commission Spéciale pour un nouveau Modèle de Développement a été mise sur pied, au début de l’année dernière, avec, au final, un rapport aussi exhaustif que crédible sur les manquements et déficiences identifiés grâce à un travail d’enquête minutieux effectué sur le terrain auprès de milliers de nos concitoyens et des propositions réalistes et réalisables dotées d’un planning d’application en phase avec les objectifs et les moyens du pays.
C’est dans cet esprit que ce numéro spécial a été réalisé, celui d’offrir aux lecteurs des pistes de réflexions et des analyses responsables à même de comprendre que désormais, la question sociale, avec ses constituants, comme l’Éducation, la Santé, le Logement, mais aussi les Droits de la Femme, l’égalité des genres, le revenu minimum vital, la prise en charge des démunis et des indigents, etc., seront des priorités que nul autre impératif ne viendra bousculer, retarder, relativiser.
Cette question sociale, née de la reconnaissance que le Maroc ne pouvait plus se permettre la coexistence d’une minorité de nantis et d’une majorité de citoyens à la peine pour vivre et trop souvent même survivre, est aujourd’hui la Voie qui, sous l’impulsion directe et déterminante du Roi Mohammed VI, sera empruntée pour les années et même les décennies à venir.
Personne n’en niera la nécessité, l’urgence et le bien-fondé…
Fahd YATA
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