La Fondation Abdelkader Bensalah a présenté, jeudi 25 mars, les résultats d’une étude sur l’état de l’innovation sociale (IS) au Maroc, réalisée en collaboration avec le cabinet Groupe SOS Consulting.
Cette étude a pour but de renforcer les connaissances et capacités techniques et pédagogiques des acteurs du secteur social pour qu’ils puissent mener à bien leur tâche, explique-t-on auprès de la fondation.
Le rapport de cette étude, intitulé « Innovation Sociale au Maroc : les leviers pour accélérer le mouvement », a permis, en plus de son apport pédagogique sur la définition, les principes et les meilleures pratiques internationales, d’exposer 23 cas d’IS marocaines qui ont émergé avec le soutien d’un écosystème en voie de maturité, de cartographier les acteurs nationaux et de faire ressortir 35 recommandations et 5 collaborations gagnantes qui contribueront à la diffusion de la culture de l’IS et à son ancrage dans la pratique.
En plus de présenter un état des lieux des innovations sociales au Maroc, ce rapport étudie également l’écosystème de l’innovation sociale dans le Royaume et dresse plusieurs constats.
Il en ressort que l’amélioration généralisée des indicateurs de développement économique et humain qu’à connu le Maroc ne doit pas masquer des disparités de tous types, entre zones urbaines et rurales, entre zones économiques dynamiques et régions précaires.
Selon le rapport, le royaume dispose ainsi d’un terreau fertile duquel émergent de nombreux acteurs, associatifs et entrepreneuriaux. Cependant, afin de faire profiter pleinement le pays des initiatives sociales engagées et à venir, l’écosystème de l’IS nécessite la mise en œuvre d’une nouvelle étape dans sa structuration.
Ainsi, le rapport identifie plusieurs types de leviers, tels que la nécessité d’établir une stratégie nationale d’innovation sociale, de structurer les offres de financement, de sensibiliser et promouvoir l’innovation sociale au sein des parcours académiques.
En marge de cette conférence, la Fondation a mis en avant 3 porteurs de projets qui, à travers leurs différentes initiatives sociales essayent de créer de nouvelles opportunités d’emploi pour des jeunes étudiants, le cas du projet Pikala bikes initié par Cantal Bakke, favoriser l’autonomisation économique des mères au foyer à travers le projet MAMIAM porté par Siham Meftahi, ou encore mobiliser les citoyens autour du développement de leur territoire et encourager la participation citoyenne des femmes et des jeunes, le cas de Kech Radio co-fondée par Yassine Aabar.
AL