A l’occasion de la journée mondiale de la fibrose pulmonaire idiopathique, célébrée le 20 septembre de chaque année, l’alliance des maladies rares au Maroc (AMRM), présidée par Dr Moussayer Khadija, se joint à la communauté médicale internationale, pour alerter sur les risques de ce trouble particulièrement grave, et souvent mortel.
C’est une maladie rare des poumons qui se caractérise par une inflammation et la formation progressive, de façon diffuse dans les poumons, d’un tissu cicatriciel. Ce qui entraîne une diminution de la capacité des poumons à fonctionner correctement. Elle se manifeste par une toux sèche et un essoufflement progressif évoluant vers l’insuffisance respiratoire.
Trois millions de personnes en souffriraient actuellement dans le monde. Au Maroc, ce chiffre est inconnu, mais au moins 1000 personnes en serait atteintes. Elle touche les hommes deux fois plus souvent que les femmes et survient en général après l’âge de 50 ans.
Les causes de la fibrose pulmonaire sont inconnues dans la majorité des cas. On parle alors de fibrose pulmonaire idiopathique, laquelle est la forme la plus grave de la fibrose pulmonaire. Chez ce groupe, le système immunitaire réagit de façon excessive et attaque les poumons.
Ailleurs, elle peut être un effet secondaire à certaines maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie ou le lupus ou encore à certains médicaments. D’autres facteurs peuvent causer des lésions pulmonaires : tabac, reflux gastro-œsophagien, gaz industriels polluants tels que le chlore et le dioxyde de soufre, particules minérales telles que le charbon, le silicium ou l’amiante.
La fibrose pulmonaire est une maladie incurable; néanmoins, il existe des traitements qui peuvent atténuer les symptômes et ralentir la progression de la pathologie. Malheureusement, au Maroc, l’accès à ces médicaments demeure problématique par difficultés d’obtenir leur remboursement malgré leur disponibilité.
Il est difficile de prévenir cette maladie, comme on en ignore la cause. Toutefois, des mesures de protection doivent être prises par les personnes exerçant une activité qui fait augmenter le risque de fibrose pulmonaire tels les agriculteurs en contact avec le foin, les mineurs, les soudeurs, les sableurs et les démolisseurs.
H.Z