La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a tenu, le 27 janvier, une réunion avec une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre des consultations annuelles relatives à l’article IV et de la troisième revue de l’accord de facilité de résilience et de durabilité (RSF). Présidée par M. Mehdi Tazi, Vice-Président Général de la CGEM, cette rencontre a permis d’aborder plusieurs enjeux économiques majeurs et de présenter les perspectives du secteur privé marocain.
L’accord RSF, dont le Maroc bénéficie, vise à accompagner les pays dans la gestion des défis structurels, en particulier ceux liés au changement climatique et à la résilience économique. Il constitue une opportunité pour renforcer les bases économiques et sociales du pays, tout en soutenant une transition énergétique durable.
Lors de cette réunion, la CGEM a partagé une analyse de l’environnement macroéconomique actuel, mettant en avant l’impact des grands projets en cours, notamment ceux liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et de la Coupe du Monde 2030. Plusieurs sujets ont été abordés, notamment la transition énergétique, le soutien aux entreprises, l’investissement et l’emploi.
Concernant la transition énergétique, il a été rappelé que le Maroc a atteint une capacité installée en énergies renouvelables de 44 %, avec un objectif de 52 % prévu initialement pour 2030, mais qui pourrait être atteint dès 2027. La CGEM a souligné le rôle du secteur privé dans le développement de cette filière, considérée comme un levier stratégique pour l’économie nationale.
Le soutien aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME) a également été mis en avant. Ces entreprises occupent une place centrale dans l’économie du pays et constituent un moteur essentiel pour l’emploi et l’innovation. La CGEM a insisté sur la nécessité de mesures adaptées à leurs besoins, notamment en matière de financement et d’accès aux ressources.
Sur la question de l’investissement et du financement, un point d’étape a été réalisé sur les dispositifs récemment mis en place, notamment le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement et la charte d’investissement. Les discussions ont porté sur les retombées de ces outils et sur la possibilité d’étendre la charte aux TPME afin de favoriser leur participation aux dynamiques économiques en cours.
Enfin, la problématique de l’emploi a fait l’objet d’un échange sur les moyens de renforcer la création de postes, en particulier pour les jeunes et les femmes. L’adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail a été identifiée comme un élément clé pour améliorer l’employabilité et la compétitivité du secteur privé.
Cette réunion s’inscrivait dans le cadre du dialogue régulier entre la CGEM et les institutions internationales.
LNT avec CdP