Les forces gouvernementales ont pris, ce lundi la principale base militaire de la province pétrolière de Kirkouk, région disputée du nord de l’Irak d’où elles avaient été chassées il y a trois ans au profit des combattants kurdes (peshmergas).
« Les unités antiterroristes (CTS) ont accompli leur déploiement dans la base militaire K1 », au nord-ouest de la ville de Kirkouk, a affirmé le Commandement conjoint des opérations (JOC).
Il s’agit d’une base établie en 2003 par l’armée américaine, qui était le siège de la 12e division de l’armée irakienne.
En juin 2014, profitant de l’offensive éclair du groupe jihadiste Etat Islamique, les peshmergas avaient pris la base en humiliant les soldats irakiens, les obligeant à retirer leurs uniformes en leur jetant des dishdashas (une robe masculine, ndlr) et en confisquant leurs armes.
Sous tensions depuis la tenue le 25 septembre d’un référendum d’indépendance au Kurdistan irakien, Bagdad et la région autonome ne sont pas parvenus à s’entendre sur une désescalade au cours des derniers jours s’agissant des territoires qu’ils se disputent, parmi lesquels la riche province de Kirkouk.
Au terme d’un ultimatum, les troupes irakiennes ont fait mouvement dans la nuit de dimanche à lundi, affirmant avoir repris des routes et des infrastructures aux peshmergas.
LNT Avec Afp