Le ministère de la Solidarité, du Développement social, de l’Egalité et de la Famille a lancé le Programme national intégré « Kafala » pour la promotion et la prise en charge des enfants privés de soutien familial et le programme « Mowakaba » destiné aux enfants et aux jeunes appelés à quitter les établissements de protection sociale.
Le programme « Kafala » a été lancé en coordination avec 13 départements ministériels, 5 établissements publics relevant des départements ministériels ou sous leur tutelle, les autorités judicaires, la présidence du Ministère public, l’Observatoire national du développement humain, l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance, 51 associations œuvrant dans le domaine de l’enfance et l’UNICEF, précise le ministère dans un communiqué rendu public à l’occasion de la célébration par le Maroc de la Journée nationale de l’enfance (25 mai ).
Le programme Kafala propose 68 mesures afin d’atteindre un ensemble d’objectifs liés à la prévention contre la négligence des enfants, assurer la protection nécessaire aux enfants privés de soutien familial, promouvoir la Kafala et accélérer ses procédures, renforcer le suivi et la surveillance, augmenter le nombre de familles marocaines qui prennent en charge les enfants privés de soutien familial et mettre à disposition les données sur la situation des enfants privés de soutien familial, poursuit le document qui dresse le bilan des réalisations dans le domaine de l’enfance, durant la période allant du du 25 mai 2020 au 25 mai 2021.
Le projet du programme de la kafala repose sur sept piliers, à savoir le renforcement du cadre juridique de la Kafala et l’amélioration de son efficacité, le renforcement de la protection des enfants privés de soutien familial, le renforcement de la prévention contre l’abandon des enfants, le soutien et l’encouragement des familles au sujet de la Kafala, l’amélioration de la qualité de la prise en charge des enfants dans les établissements de protection sociale ainsi que la mise à disposition des données nécessaires sur la situation des enfants négligés, les mécanismes de gouvernance et le suivi de la mise en œuvre des programmes.
S’agissant du programme « Mowakaba » destiné aux enfants et aux jeunes appelés à quitter les établissements de protection sociale après avoir atteint l’âge de 18 ans, le ministère a lancé un projet de soutien aux jeunes concernés au niveau de 25 établissements de protection sociale. Le but étant de soutenir ces jeunes dans l’intégration dans le marché de travail, le logement, la couverture sociale et la participation à la vie sociale, économique, culturelle et politique.
Par ailleurs, la première phase d’un programme de formation des travailleurs dans le domaine de l’accompagnement social a été lancée, ajoute le ministère, relevant que sept séances de formation ont été organisées au profit de 50 agents sociaux entre septembre 2020 et mai 2021 et que plusieurs outils liés à l’accompagnement des enfants et des jeunes sortant des établissements de protection sociale ont été créés, dont un protocole pratique d’accompagnement, le formulaire d’inscription dans le projet d’accompagnement, l’auto-évaluation des jeunes, et un guide de préparation des programmes individuels pour l’intégration sociale.
Des ateliers thématiques ont également été organisés autour d’une multitude de sujets liés à l’accompagnement, notamment au suivi psychologique et au soutien de l’enfant et du jeune, aux compétences de vie et à la recherche de travail et de logement. Il a également été procédé au lancement de la deuxième phase du projet couvrant la période de mai à septembre 2021, qui concerne en l’accompagnement par les travailleurs sociaux de 666 jeunes, inscrits lors de la première phase du Programme, au niveau de 25 établissements.
Le ministère de la Solidarité, du Développement social, de l’Egalité et de la Famille a également élaboré la première mouture du Programme d’aide aux enfants et aux jeunes appelés à quitter les établissements de protection sociale, avec l’appui de l’UNICEF.
Le projet de ce programme fixe un cadre stratégique d’intervention qui définit le groupe d’acteurs, ainsi que les les services et les méthodes de coordination entre les départements, les institutions et partenaires concernés dans le domaine de l’intégration des jeunes sortant des établissements de protection sociale.
S’agissant de l’aide sociale au profit des enfants en situation de rue, cette initiative porte principalement sur l’assistance sociale mobile en faveur des enfants et le soutien aux projets des associations dans le domaine de la réinsertion des enfants en situation de rue, indique le communiqué.
Au niveau du soutien à l’assistance sociale aux enfants, la prise en charge sociale comprend les services dans la rue, y compris les soins de santé primaires, la distribution de nourriture, de vêtements et de couvertures dans les endroits où se trouvent les enfants sont sans abri, outre la médiation sociale visant la réintégration de l’enfant au sein de la famille ou son transfert vers un centre d’hébergement temporaire.
L’assistance sociale fournit également des services au sein des espaces de l’établissement, y compris l’accueil, l’écoute, l’hébergement temporaire, la nourriture, les soins de santé primaires, le soutien psychologique, l’orientation et l’accompagnement au sein des centres de toxicomanie affiliés au ministère de la Santé, la réinsertion au sein de la famille ou dans les établissements de protection des enfants et le suivi du parcours de l’enfant au sein des établissements d’enseignement ou de formation professionnelle.
Dans le cadre du soutien à l’assistance sociale mobile pour les enfants en situation de rue, un total de 632 enfants, dont 166 de sexe féminin, ont bénéficié, jusqu’à octobre 2020, de services de l’assistance sociale mobile à Casablanca, Meknès et Tanger, où quelque 20.564 services ont été fournis, allant des prestations fournies dans la rue à l’intégration familiale.
Le ministère œuvre, dans le cadre d’une convention de partenariat avec l’Entraide nationale, à la création de six nouveaux services d’assistance sociale avec un budget de 20 millions de dirhams qui a été débloqué à cet effet.
Pour ce qui est du soutien aux projets d’associations dans le domaine de la réinsertion des enfants en situation de rue, et pour renforcer la prévention contre le retour de cette catégorie de la société dans la rue, en particulier ceux qui ont été repérés pendant la période de Covid-19, le ministère a soutenu 28 projets portés par des associations opérant dans le domaine de l’assistance sociale et de la réinsertion des enfants en situation de rue et totalisant 3,26 millions de dirhams.
Ces projets incluent les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca-Settat, l’Oriental, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Dakhla-Oued Eddahab et Laayoune – Sakia El Hamra.
La célébration par le Maroc de la Journée nationale de l’enfant constitue une occasion de renouveler l’engagement de tous les acteurs dont le gouvernement, les associations et les organisations nationales et internationales, sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI qui ne cesse d’accorder une attention particulière à la promotion et la protection de l’enfance, et l’engagement personnel de SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente de l’Observatoire national des droits de l’enfant.
Le ministère de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille a tenu à saluer les efforts déployés, en application des Hautes orientations royales, pour généraliser la protection sociale, qui comprend la généralisation des allocations familiales au profit d’environ 7 millions d’enfants en âge de scolarité, auxquelles devraient bénéficier 3 millions de familles durant la période 2023-2024, conclut le communiqué.
LNT avec Map