
Nobuhiro Higashiiriki, Pdg de Japan Display
Le spécialiste japonais des écrans LCD de smartphones et tablettes, Japan Display, acculé à une restructuration d’ampleur, a annoncé ce mercredi 9 août la suppression de 3.500 emplois à l’étranger et 240 au Japon, soit près de 30% de ses effectifs mondiaux.
Cette jeune société, née il y a cinq ans de la fusion des activités de petits et moyens écrans à cristaux liquides (LCD) de Sony, Hitachi et Toshiba, est confrontée à la montée en puissance des écrans organiques électroluminescents (Oled), technologie qu’elle ne maîtrise pas encore en production de masse, et à une concurrence asiatique féroce.
« Nous avons jugé qu’il était nécessaire de réduire nos frais fixes, car nous nous retrouvons avec une surcapacité de production qui coûte cher dans un contexte d’accélération de l’emploi des Oled et de poids croissant des fabricants chinois de LCD », justifie Japan Display dans un communiqué.
Le groupe ne dit pas où précisément les emplois seront supprimés hors du Japon, mais ses usines à l’étranger se trouvent essentiellement en Chine et aux Philippines. La charge exceptionnelle découlant de ces dispositions devrait s’élever à 170 milliards de yens, dont 2,65 milliards (20 millions d’euros) enregistrés sur les trois premiers mois de l’année comptable.
Pour le trimestre d’avril à juin, Japan Display a affiché une perte nette de 31,45 milliards de yens (246 millions d’euros), trois fois plus importante qu’un an plus tôt, et un déficit d’exploitation quadruplé à 14,4 milliards, sur un chiffre d’affaires qui a pourtant progressé de 8,2% à 188,6 milliards de yens.
« En cinq ans, nous avons dégagé de bons résultats les deux premiers exercices, mais avons déploré des comptes dans le rouge les trois suivants (jusqu’à 2016/17) », a regretté le patron, Nobuhiro Higashiiriki, lors d’une conférence de presse. « Notre plus gros problème est de parvenir à constituer une structure rentable. La restructuration engagée est notre dernière chance », a-t-il prévenu.
LNT Avec Afp