Un total de 56 entreprises ont bénéficié du programme « Istitmar Croissance » dédié au petites et moyennes entreprises (PME), depuis son lancement en août 2015, jusqu’à septembre 2017, ce qui représente un investissement total de 379,7 MDH, supporté par l’État à hauteur de 78,3 MDH, et une création de 5.179 emplois prévisionnels (directs et indirects), a souligné, mardi à Rabat, le ministre de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, Moulay Hafid El Alamy à la Chambre des conseillers.
Répondant à une question présentée par le groupe Modernité et Authenticité, sur l’appui du ministère à la compétitivité des PME, M. EL Alamy a fait savoir que le programme « Tahfiz » (juillet 2015 à mi-octobre 2017) a permis à 71 entreprises de bénéficier d’un appui, avec un budget alloué de l’ordre de plus de 13 MDH.
Il a également relevé que l’offre d’accompagnement des PME est composée de deux programmes, le premier porte sur le soutien à l’investissement de croissance (IMTIAZ Croissance), permettant l’octroi de primes représentant 20% de l’investissement total, plafonnées à 10 MDH, tandis que le second concerne l’assistance technique et systèmes d’information pour la modernisation fonctionnelle des PME, à travers l’octroi de financements pouvant atteindre 80% du coût de la prestation.
Il a, par ailleurs, passé en revue le bilan chiffré de 2014 à octobre 2017, faisant état de 960 bénéficiaires d’un appui, représentant un investissement total de 5,2 MMDH et une création d’emplois prévisionnels de l’ordre de 49.000, outre 143 projets d’investissement potentiels identifiés avec une valeur de l’ordre de 2 MMDH et plus de 12.000 emplois prévisionnels.
Au total, 83% des Très petites et moyennes entreprises (TPME) qui ont été accompagnées relèvent des 40 écosystèmes contractualisés dans les secteurs de l’automobile, des matériaux de construction, du poids lourds et carrosserie, de l’aéronautique, de la chimie-parachimie, du cuir, de la mécanique-métallurgie, de l’offshoring, de la pharmacie-parapharmacie, du textile et habillement, de l’agro-industrie et de l’électrique et électronique, a-t-il fait savoir.
Le Projet de réforme de la charte d’investissement vise à mettre en place un système plus attractif
Lors de la même séance de réponses aux questions sur le segment du climat d’investissement, M. El Alamy a fait savoir que le Projet de réforme de la charte d’investissement vise à mettre en place un système plus attractif pour les capitaux, tout en améliorant la compétitivité de l’économie marocaine.
Répondant à des questions sur le climat d’investissement et des mesures à prendre pour le promouvoir, posées par le groupe Haraki et le groupe Justice et Développement à la chambre des conseillers, M. El Alamy a affirmé que cette charte s’inscrit dans le cadre des mesures visant la réforme du cadre réglementaire et législatif des investissements, en le rendant plus incitatif, notant que la nouvelle charte reposera sur six axes fondamentaux à savoir, les garanties octroyées aux investisseurs, les mesures qualitatives pour bien mettre à profit les opportunités de l’émergence industrielle, l’appui direct à l’investissement, les incitations fiscales et douanières, les mesures favorisant les entreprises émergentes et le dispositif de promotion de l’emploi et de la formation professionnelle.
Ces mesures concernent également la création du fonds de développement industriel, doté de 20 MMDH à l’horizon 2020, qui contribuera à l’accompagnement des investisseurs marocains et étrangers et à la mise en place d’infrastructures qui répondent aux exigences des investisseurs, a-t-il précisé.
Le ministre a également indiqué que l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) assure le suivi des mesures entreprises à cet égard, visant essentiellement à promouvoir l’offre marocaine et apporter l’assistance et le soutien technique aux investisseurs.
Évoquant les statistiques de l’Office des changes à fin juillet 2017, M. El Alamy a noté que le flux des investissements directs à l’étranger (IDE) a enregistré une progression de 35,6% (4,4 MMDH), expliquant que cette évolution est due à la baisse des charges (- 4,3 MMDH) conjuguée à une stabilité des recettes (19,7 MMDH).
LNT avec Map