
Des membres des forces irakiennes dans le sud de Mossoul, le 13 janvier 2017. © AFP Mahmoud AL-SAMARRAI
Les forces irakiennes ont repris samedi l’université de Mossoul au groupe Etat islamique (EI), dans leur progression en vue de reconquérir la totalité de l’ouest de la deuxième ville d’Irak, bastion irakien des jihadistes, ont indiqué des responsables.
« Nous pouvons dire que l’université a été libérée », a déclaré à l’AFP Maan al-Saadi, un commandant des unités du Service du contre-terrorisme (CTS), fer de lance de l’offensive des forces irakiennes contre les jihadistes de l’EI.
Le vaste campus universitaire, l’un des plus grands d’Irak, se situe dans le nord de Mossoul, sur la rive orientale du Tigre qui divise la ville en deux.
Le général Taleb Cheghati al-Kenani, commandant en chef des CTS, a pour sa part affirmé que la reprise totale de la partie est de Mossoul se ferait dans les 10 jours.
« Nous avons accompli le plus dur (…), nous pourrions reprendre la totalité de la partie orientale dans les 10 prochains jours », a-t-il assuré à la chaîne gouvernementale Iraqiya en s’exprimant depuis l’université.
Selon lui, les forces irakiennes ont reconquis désormais 85% de la partie est de la ville depuis le début le 17 octobre d’une vaste offensive destinée à reprendre aux jihadistes leur principal fief irakien, qu’ils occupent depuis 2014.
Des dizaines de milliers de membres des forces irakiennes, appuyés par la coalition internationale sous commandement américain, participent à l’opération.
Dans un premier temps, ils ont pris le contrôle de plusieurs secteurs dans l’est de la ville, avant de rencontrer une résistance acharnée de la part des jihadistes, qui mènent notamment des attentats suicide à la voiture piégée.
Très modestes à la fin du mois de décembre, les progrès ont été plus conséquents depuis le début de l’année après une meilleure coordination entre les CTS et d’autres forces sur le terrain.
Acculé sur la rive gauche du fleuve Tigre, l’EI contrôle encore la totalité de la rive droite, où se trouvent notamment l’aéroport international et la vieille ville.
Les ponts de la ville ont tous été rendus hors d’usage par les bombardements de la coalition internationale, ce qui complique l’acheminement des combattants jihadistes et de munitions de l’ouest vers l’est.
Dimanche dernier, les forces spéciales irakiennes ont atteint le fleuve pour la première fois depuis le début de l’offensive.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait initialement promis que Mossoul tomberait à la fin de l’année 2016 mais il a récemment évoqué une échéance de « trois mois » supplémentaires.
LNT avec Afp