Des pompiers interviennent sur un incendie qui s'est déclaré dans un centre commercial, le 23 décembre 2017 à Davao, aux Philippines © AFP/Archives MANMAN DEJETO
Trente-huit personnes ont péri dans l’incendie qui a ravagé samedi un centre commercial de Davao, selon un nouveau bilan annoncé mercredi par la maire de cette ville du Sud des Philippines.
Un précédent bilan faisait état de la mort de 37 employés du centre d’appel situé au quatrième et dernier étage de l’immeuble NCCC de Davao.
Mais le corps d’une trente-huitième victime a été découvert, en l’occurrence un employé de la sécurité du centre commercial qui est décédé en tentant de secourir les personnes piégées par les flammes.
La maire de la ville, Sara Duterte, qui n’est autre que la fille du président Rodrigo Duterte, a indiqué que ce bilan incluait une employée du centre d’appel appartenant à la société américaine SSI, même si son corps n’a pas été retrouvé.
M. Duterte a pour sa part promis de faire la lumière sur les raisons de ce dramatique indendie.
Des syndicats ont estimé que la gravité du bilan était le signe de graves manquements aux normes de sécurité, des accusations rejetées par l’opérateur du centre commercial.
« Nous rejetons catégoriquement les allégations selon lesquelles nous n’avions pas suffisamment d’issues de secours et d’extincteurs », a déclaré dans un communiqué Thea Padua, porte-parole de NCCC.
« Nous avons pleinement respecté les normes syndicales. »
Les sinistres meurtriers ne sont pas rares aux Philippines, notamment dans les zones de bidonvilles où aucune réglementation anti-incendie n’est appliquée.
Le plus meurtrier est survenu en 1996 dans une boîte de nuit de Manille, faisant 162 morts.
Ville natale de Rodrigo Duterte, Davao, située à environ 1.000 km de Manille, sur l’île de Mindanao, est la plus grande agglomération du sud des Philippines et compte 1,5 million d’habitants.
LNT avec AFP