Lors d’un panel organisé dans le cadre des Impériales 2024 à Casablanca, Zouhair Yata, notre directeur de la publication, et Nasri Nasredine, journaliste à La Nouvelle Tribune et Canal+, ont mis en lumière l’importance cruciale pour les médias traditionnels d’innover et d’améliorer la qualité de leur contenu afin de rester compétitifs face à la montée en puissance des réseaux sociaux.
Zouhair Yata a insisté sur la nécessité pour les médias marocains de développer la qualité et le professionnalisme dans leur travail pour se distinguer sur internet, soulignant l’importance de choisir ses combats pour rester pertinent et d’investir dans un contenu de qualité qui offre plus d’opportunités aux jeunes. « On a besoin des médias qui développent la qualité et le professionnalisme » de leur travail pour se différencier, a-t-il soutenu. Nasri Nasredine a renforcé cette idée en affirmant que l’adaptation des médias classiques passe par la proposition d’un produit de qualité, nécessitant des journalistes experts et crédibles. « Il est nécessaire d’aller sur les Safety Brand en s’appuyant sur des journalistes qui apportent de la crédibilité et de l’expertise », a-t-il dit.
Nawfal Raghay, Directeur général du groupe Chada, a estimé qu’il ne faut pas voir le digital comme une « panacée » pour recréer un secteur, notant que le digital n’est qu’un outil et un moyen permettant d’améliorer la productivité et d’affiner le ciblage quand il s’agit d’annonces publicitaires et de faciliter le travail aux créateurs de contenu. L’ancien Directeur général de la HACA a souligné qu’il « ne faut pas se mettre en concurrence des réseaux sociaux », mais avoir une « marge d’avance sur ces réseaux », expliquant qu’avec l’expérience accumulée par les médias classiques, ils sont mieux outillés pour représenter et mettre en valeur l’identité marocaine.
Pour sa part, Khalid Belyazid, directeur de publication de l’économiste et Atlantique Radio a relevé que les journaux et les produits audiovisuels sont appelés à s’adapter au monde actuel « fortement digitalisé », estimant qu’il y a une « foule de publications » dans la mesure où tout le monde peut s’improviser journaliste. Aujourd’hui, il faut avoir de forte valeur ajoutée pour pouvoir s’imposer et il n’y a pas d’autre issue que d’être bon et de bien connaître son métier aussi bien l’aspect information que celui de divertissement pour bien briller, a-t-il fait remarquer.
Quant à El Mehdi Allabouch, directeur général « Horizon press », il a relevé que la presse a connu une baisse sur les plans économique et de l’audience avec l’évolution des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle et d’autres intrants, assurant que la presse marocaine est capable de relever ces défis. Dans ce sens, le professionnel a mis l’accent sur l’importance d’intégrer les réseaux sociaux comme un support à part entière et d’utiliser l’intelligence artificielle pour réduire le temps du travail et améliorer la quantité et la qualité.
Ce dialogue a eu lieu dans un contexte où l’interaction avec le digital est perçue non pas comme une menace, mais comme un outil pour affiner le ciblage publicitaire, améliorer la productivité et proposer un contenu ciblé et crédible, marquant une évolution significative dans la stratégie des médias face aux nouveaux défis imposés par le paysage digital et social actuel.
LNT