Ce que tout le monde redoutait tout en espérant en secret que le Maroc serait épargné, est désormais arrivé.
Le Covid-19 fait partie aujourd’hui du paysage national, avec sa dangerosité, les fantasmes et les craintes qu’il suscite, la panique même qu’il génère chez certains.
L’infection d’un concitoyen ayant séjourné quelques jours à Bergame, en Italie, n’est bien évidemment qu’un point de départ et, malgré les mesures préventives très rapidement prises par les autorités sanitaires, les plus lucides comprennent bien que le coronavirus ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
Cela, au nom du parallélisme des formes puisque ce virus redoutable a d’abord touché une seule personne dans le marché aux fruits de mer de Wu Han fin décembre dernier avant d’entamer son périple meurtrier.
Il fera, toutes proportions gardées, la même chose dans tous les pays qu’il abordera, comme l’exprime sa présence dans plus de soixante États de par le monde.
Dans cette affaire pourtant, on évitera deux écueils, le premier serait de céder à la panique, laquelle est notamment entretenue par des fake news qui sévissent sur les réseaux sociaux.
Le second écueil serait de minimiser la menace, de jouer de forfanterie, d’irresponsabilité car le Covid-19 est un adversaire aussi réel que redoutable.
Mais, premier argument rassurant, les autorités sanitaires et les autorités tout court, jouent la transparence, l’information exhaustive qu’accompagnent des mesures adéquates de confinement pour les cas douteux et la disponibilité d’infrastructures adéquates pour traiter les malades.
Malgré toutes ses failles et lacunes, la Santé publique est apte à combattre ce virus et cela devrait être dit et redit à tous et partout.
Cependant, afin d’éviter sa propagation exponentielle, il serait absolument nécessaire de mener des campagnes d’information les plus larges, les plus simples, les plus explicites car en milieu rural ou en milieu péri-urbain, il n’est pas sûr que la prise de conscience serait rapide.
Radios, chaînes de télévision, supports écrits et affichage devraient être très fortement impliqués pour des actions de longue durée sur les moyens de prévention, auxquels il faudra ajouter les mises en garde orales dans les souks (s’ils étaient maintenus) ou encore les prêches lors de la prière du vendredi.
Car, in fine, ce qu’il convient de faire comprendre à nos concitoyens, tous nos concitoyens, c’est que le Coronavirus ne disparaîtra pas facilement de notre paysage.
Qu’on se le dise !
Fahd YATA