La cheffe de l'exécutif hongkongais applaudit lors de la session plénière de l'Assemblée nationale populaire (ANP), le 22 mai 2020 à Pékin © AFP Leo RAMIREZ
La cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, s’est dite prête vendredi à « coopérer pleinement » avec Pékin afin d’appliquer la loi sur la sécurité nationale que le régime chinois entend imposer au territoire autonome.
Le régime communiste a déposé vendredi au parlement chinois une proposition de loi qui vise à interdire « la trahison, la sécession, la sédition (et) la subversion » à Hong Kong, en réponse aux manifestations monstres de l’opposition démocratique l’an dernier.
Ce projet, annoncé jeudi soir, suscite l’indignation dans l’ex-colonie britannique, où se multiplient les appels à manifester, en dépit de l’interdiction des rassemblements prise au nom de la lutte contre le coronavirus.
Les opposants y voient l’attaque la plus grave contre les libertés de Hong Kong depuis la rétrocession de la ville à la Chine en 1997 et une violation du principe « Un pays – deux systèmes » qui doit présider aux relations entre Pékin et sa région autonome spéciale.
Dans un communiqué, la cheffe de l’exécutif pro-Pékin a cependant assuré que la proposition de loi « n’affecterait pas les droits et libertés légitimes dont jouissent les habitants de Hong Kong ».
Elle a justifié l’intervention du parlement chinois dans les affaires constitutionnelles de Hong Kong par les violences survenues l’an dernier lors des manifestations.
« L’émergence de divers incidents impliquant des explosifs et des armes à feu pose le risque du terrorisme », a-t-elle affirmé, reprenant une accusation déjà utilisée par Pékin.
Mme Lam se trouve à Pékin à l’occasion de l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP) qui devra voter jeudi sur le texte concernant Hong Kong.
LNT avec Afp