
François Hollande (g) et Angela Merkel, le 10 mars 2017 à Bruxelles © AFP/Archives JOHN THYS
François Hollande et Angela Merkel ont jugé jeudi « inacceptables » les propos du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a dénoncé le « nazisme » en Allemagne et aux Pays-Bas, a annoncé la présidence française dans un communiqué.
« Le président de la République et la chancelière considèrent que des comparaisons avec le nazisme ou des déclarations agressives contre l’Allemagne ou d’autres Etats membres sont inacceptables », est-il indiqué dans ce communiqué publié à l’issue d’une conversation téléphonique entre les deux dirigeants.
François Hollande a « insisté » pour sa part « sur la solidarité de la France avec l’Allemagne ou d’autres États membres de l’Union qui sont la cible de telles attaques ».
Toujours selon l’Elysée, le président et la chancelière « ont également évoqué la participation éventuelle de responsables politiques turcs à des événements en France ou en Allemagne dans le cadre du référendum turc » d’avril.
Ils sont convenus à ce sujet « que ces participations peuvent être organisées si les conditions précises sont remplies en stricte conformité avec la législation allemande ou française, en toute transparence et dans les délais légaux », a précisé la présidence.
La Turquie reproche aux Pays-Bas d’avoir refusé la participation de ministres turcs à des meetings de soutien à Recep Tayyip Erdogan, en pleine campagne référendaire pour renforcer ses pouvoirs présidentiels.
L’Allemagne avait été la première début mars à s’attirer les foudres du président turc, après que des municipalités ont interdit à des ministres turcs de promouvoir le « oui » au référendum du 16 avril.
Le chef de l’État turc avait répliqué en accusant à maintes reprises Berlin d’user de méthodes « nazies ».
LNT avec Afp