Sur les 7.048 personnes sous le mandat du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc (HCR), 5.126 sont des réfugiés et 1922 sont des demandeurs d’asile, a indiqué, mardi à Rabat, le représentant du HCR, Jean Paul Cavaliéri.
Concernant les réfugiés, ils arrivent en majorité de Syrie (3478), du Yémen (519), de la Côte d’Ivoire (293), du Centrafrique (210), du RD du Congo (169) et de l’Irak (146), a précisé M. Cavalièri lors d’un point de presse organisé par le Centre d’information des Nations Unies sur la question des réfugiés.
S’agissant des demandeurs d’asile, il a relevé que le Cameroun arrive en tête avec 386 personnes, suivi de la Côte d’Ivoire (277), Guinée (299), RD du Congo (197), Mali (119) et Centrafrique (43), notant que plus de 3500 demandes ont été déposées à ce jour auprès du HCR. Le responsable onusien a salué l’engagement sérieux du Royaume en faveur de la question des réfugiés et également celui de la population marocaine qui accueille parmi elle des réfugiés et des déplacés, en leur offrant refuge et des places dans les écoles et les lieux de travail et de culte, soulignant que le Maroc œuvre pour établir un cadre juridique qui protège ces personnes et leur assure un accès aux prestations de base.
Le HCR travaille étroitement avec les autorités marocaines afin de garantir aux réfugiés et demandeurs d’asile une protection optimale, a-t-il indiqué, louant l’action du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale et de l’Entraide nationale qui travaillent sur plusieurs programmes, notamment la formation professionnelle qui est maintenant ouverte à tous les migrants et qui permet aux jeunes de pouvoir apprendre de nouveaux métiers, afin de devenir autonome et de retourner à leurs pays d’origine avec un bagage professionnel.
Le renforcement des capacités constitue un élément clé de la stratégie du HCR afin d’accompagner les autorités marocaines et la société civile vers la mise en place d’un système d’asile, a-t-il soutenu, ajoutant que le HCR organise régulièrement des ateliers sur le droit des réfugiés et ses composantes (lutte contre la traite, gestion des frontières et protection…), et collabore avec le Conseil national des droits de l’Homme en matière des questions d’asile.
Cet événement organisé à l’occasion de la journée mondiale du réfugié, est une occasion pour rendre hommage à la résilience et au courage de plus de 65 millions de personnes qui ont été forcées à fuir les guerres, la persécution et la violence.
C’est également un moment de se demander ce que chacun d’entre nous peut faire pour surmonter l’indifférence ou la crainte et adopter l’idée de l’inclusion, pour accueillir des réfugiés au sein de nos propres communautés et pour contrer les déclarations qui cherchent à exclure et à marginaliser les réfugiés et les déracinés.
LNT avec Map