Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a annoncé que la croissance économique nationale a atteint 4,3 % au troisième trimestre 2024, contre 3 % durant la même période en 2023. Cette progression a été soutenue par une augmentation de la demande intérieure et s’inscrit dans un contexte marqué par une maîtrise de l’inflation, mais également par une aggravation du besoin de financement de l’économie.
Les activités non agricoles ont enregistré une hausse de 5,1 %, tandis que le secteur agricole a connu un recul de 5,2 %. Cette baisse dans l’agriculture a toutefois été partiellement compensée par une augmentation de 12 % des activités de pêche. Le secteur secondaire, quant à lui, a affiché une progression notable de 7,6 %, grâce à une amélioration dans plusieurs branches, notamment l’industrie d’extraction (+15,9 %), les industries manufacturières (+7,5 %), le bâtiment et les travaux publics (+6,9 %) ainsi que l’électricité, le gaz et l’assainissement (+3,4 %). Par ailleurs, le secteur tertiaire a également contribué à la croissance avec une hausse de 3,8 %, légèrement supérieure à celle enregistrée un an auparavant. Cette amélioration a été portée par des activités telles que le transport et entreposage, les services rendus par l’administration publique, ainsi que le commerce et la réparation de véhicules.
Du côté de la demande intérieure, celle-ci a progressé de 6,3 %, contre 4,2 % à la même période en 2023, contribuant ainsi à hauteur de 6,9 points à la croissance économique. L’investissement brut, qui inclut la formation brute de capital fixe, la variation des stocks et l’acquisition nette d’objets de valeur, a connu une augmentation importante de 13,5 %, après une contraction de 3,5 % un an auparavant. La consommation finale des ménages a, quant à elle, progressé de 3,9 %, avec une contribution de 2,4 points à la croissance. Les dépenses de consommation des administrations publiques ont également enregistré une hausse de 3,8 %, légèrement en retrait par rapport à la même période de l’année précédente.
En ce qui concerne les échanges extérieurs, les importations de biens et services ont augmenté de 12,9 %, exerçant une contribution négative de 6,9 points à la croissance. Les exportations ont progressé de 9,8 %, apportant une contribution positive de 4,4 points. Globalement, les échanges extérieurs ont dégagé une contribution négative de -2,5 points à la croissance économique, un chiffre en recul par rapport à l’année précédente.
Sur le plan de l’épargne nationale, celle-ci a représenté 26,9 % du PIB au troisième trimestre 2024, légèrement au-dessus des 26,7 % enregistrés un an auparavant. Cette évolution s’explique par un ralentissement de la consommation finale nationale, qui a progressé de 5 %, contre une hausse de 9,7 % au cours du même trimestre de l’année précédente. L’investissement brut a représenté 30,7 % du PIB, contre 28,5 % un an plus tôt, ce qui a conduit à une augmentation du besoin de financement de l’économie, passé de 1,8 % à 3,8 % du PIB.
Aux prix courants, le PIB a enregistré une hausse de 6 %, en deçà des 10,2 % observés en 2023, traduisant un ralentissement de l’inflation avec un niveau général des prix en hausse de 1,7 %, contre 7,2 % un an plus tôt. Enfin, le revenu national brut disponible a progressé de 5,4 %, soutenu par la croissance du PIB malgré une baisse des revenus nets reçus du reste du monde.
LNT