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La population du Maroc passerait, selon la variante moyenne, à 43,6 millions en 2050 contre 33,8 millions d’habitants en 2014, soit une croissance additionnelle moyenne de 272 mille habitants par an, l’équivalent de la population d’une ville moyenne comme Séfrou, a estimé le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Les villes marocaines abriteraient, en 2050, 73,6% des habitants du pays au lieu de 60,3% en 2014, avec respectivement 32,1 millions et 20,4 millions, précise le HCP qui a procédé, suite à la publication des résultats du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014 à l’actualisation des projections de la population aux niveaux national, urbain et rural, selon les normes internationales en vigueur.
Ainsi, l’évolution démographique marocaine serait principalement urbaine, due en partie à l’exode rural et à l’urbanisation des zones rurales, explique le HCP, ajoutant que la population rurale connaîtrait, en revanche, un léger recul de son effectif, de 13,4 millions de personnes en 2014 et serait de 11,5 millions vers 2050.
Par ailleurs, le HCP fait état d’une baisse progressive des effectifs de la population jeune, précisant que les effectifs des enfants de moins de 15 ans connaîtraient une baisse due à la diminution supposée de la fécondité entre 2014 et 2050.
Ainsi, les effectifs passerait pour les enfants de 4-5 ans (enfants d’âge préscolaire), de 1,3 millions à 1 million, pour les enfants de 6-11 ans (enfants scolarisables dans le primaire) de 3,6 millions à 3,2 millions et pour les enfants de 12-14 ans (enfants scolarisables au deuxième cycle du fondamental) de 1,8 millions à 1,6 millions.
De même, la note fait ressortir que la population potentiellement active, 15-59 ans, serait de 25,6 millions en 2050 au lieu de 21,1 millions en 2014. L’effectif de la population âgée de 18-24 ans, considérée comme celle des nouveaux entrants au marché du travail, connaîtrait un faible accroissement de 4,3 millions en 2014 à 4,5 millions en 2032. Au-delà, elle diminuerait sensiblement pour atteindre 3,8 millions en 2050, enregistrant une baisse d’environ 10% sur la période des projections.
Pour leur part, les personnes âgées de 60 ans ou plus verraient leur effectif s’accroître à un rythme soutenue de 3,3% par an en moyenne, entre 2014 et 2050. Cette population serait multipliée par plus de 3 fois passant de 3,2 millions à 10,1 millions.
Elle représenterait 23,2% de la population totale alors qu’elle ne constituait que 8,1% et 9,4%, respectivement en 2004 et 2014, relève la même source.
Doublement du nombre des ménages d’ici 2050
Le nombre de ménages atteindrait 13,7 millions en 2050 au lieu de 7,3 millions, soit 177 mille ménages additionnels par an en moyenne, estime le Haut-commissariat au Plan.
L’accroissement du nombre de ménages s’accompagnerait d’un changement dans la structure, selon l’âge et le sexe, des chefs de ménage, précise le HCP qui a procédé, suite à la publication des résultats du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014, à l’actualisation des projections de la population aux niveaux national, urbain et rural, selon les normes internationales en vigueur.
Ainsi, la prédominance masculine tendrait à diminuer et le poids des ménages dirigés par des femmes passerait de 16% à 21% entre 2014 et 2050, souligne le HCP dans une note relatant ces projections entre 2014 et 2050.
Par ailleurs, la taille moyenne des ménages connaîtrait une baisse significative, passant de 4,6 personnes en 2014 à 3,2 en 2050. Elle serait due au fléchissement de la fécondité entrainant la baisse du nombre moyen d’enfants par ménage et à l’accroissement de la nucléarisation des familles induisant une diminution du nombre moyen d’adultes par ménage, relève la note.
En 2030, cinq régions contribueront de près de trois quart à la croissance démographique
La projection de 2030 de la répartition de la population du Maroc selon les régions et les provinces, effectuée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), fait ressortir que les cinq régions, les plus peuplées en 2014, continueraient à l’être en 2030 et contribueraient par environ 74,3% à l’accroissement démographique total du Maroc.
Il s’agit du Grand Casablanca-Settat (26,2%), de Rabat-Salé-Kénitra (13%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12%), de Sous-Massa (11,6%) et de Marrakech-Safi (11,4%), indique le HCP dans une note d’information sur les projections de la population et des ménages entre 2014 et 2050.
S’agissant des régions du Sud, elles connaîtraient les taux d’accroissement annuel moyen les plus élevés avec un taux de 1,4%, supérieur à la moyenne nationale pour la période, de 0,96%, prévoit le HCP.
En revanche, les régions de Darâa-Tafilalet, Béni-Mellal- Khénifra et Fès-Meknès progresseraient à un rythme plus faible, avec un taux d’accroissement de moins de 0,6% en moyenne par an, estime la même source.
Par ailleurs, douze provinces (Casablanca; Marrakech; Fès; Tanger-Assilah; Kénitra; Salé; Taroudannt; Meknès; El Jadida; Safi; Taounate et Settat) constitueraient près des quatre dixièmes de la population totale du Maroc, fait savoir le HCP, rappelant qu’en 2014, ces provinces constituaient, à elles seules, 39,6% de la population totale du Maroc.
Ces provinces, qui abritent de grandes municipalités ou d’arrondissements de plus de 100.000 habitants, continueraient à avoir presque le même poids vers 2030 avec 38,9% de la population du Maroc.
Les provinces Médiouna et Nouaceur seraient quant à elles, les plus dynamiques au plan démographique entre 2014 et 2030, avec un taux d’accroissement de 5,8%, suivies d’Oued Ed-Dahab (4,4%), ainsi que des préfectures de M’Diq-Fnideq et Skhirate-Témara avec 3,1%.
Les provinces qui afficheraient un taux d’accroissement négatif seraient celles d’Aousserd (-2%), Sidi Ifni (-1,4%), Driouch (-1,4%), Rabat (-1,6%), Sidi Bennour (-1,1%) et Taza (-1%).
Suite à la publication des résultats du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014, le Haut-commissariat au Plan a procédé à l’actualisation des projections de la population aux niveaux national, urbain et rural, selon les normes internationales en vigueur et ce, selon trois variantes (« haute », « moyenne » et « basse »).
LNT avec Map